Boissons light : comment elles augmenteraient vos risques de mort prématurée

Quasiment tous les sodas du marché ont leur pendant light. Nous sommes nombreuses à opter pour la version allégée en sucre, pensant par ce geste être "raisonnable". Toutefois, light ne veut pas dire sans sucre ni sain.
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L'aspartame, un danger ?

Les personnes attentives à leur ligne ou à leur alimentation se tournent souvent vers la version light de leur soda préféré afin de limiter les calories et apports en sucres rapides. Toutefois, ce geste est loin d'être anodin pour la santé.

L'un des éléments les plus couramment utilisés pour remplacer le sucre est l 'aspartame, un édulcorant artificiel au pouvoir sucrant découvert en 1965. Un ingrédient très controversé.

"Plusieurs études montrent que l'aspartame n'est pas bon pour la santé", explique la praticienne. De nombreuses recherches ont notamment démontré des liens entre l'édulcorant et des conséquences  graves, voire mortelles : AVC, cancers, sclérose en plaques et même accouchement prématuré.

Une étude de l'Americain Heart Association et de l'American Stroke Association, publiée dans la revue Stroke en février dernier et menée auprès de 80 000 femmes de 50 à 79 ans, révèlaient que les personnes buvant des boissons light sont plus susceptibles d'avoir un AVC causé par un caillot de sang de 31%. Elles avaient également 29% plus de risques d'avoir une maladie cardiaque et 16% plus de risques de mort précoce par rapport à celles qui optent pour d'autres boissons.

Par ailleurs, l'aspartame est totalement déconseillé aux personnes souffrant de phénylcétonurie, une maladie génétique rare. En effet, l'édulcorant se métabolise en phénylalanine, un acide aminé qui ne peut être digéré par les personnes atteintes de cette pathologie.

Les fabricants répondent aux attaques pointant du doigt les AVC et autres cancers en rappelant que les organisations sanitaires ont donné leur feu vert pour le maintien de la commercialisation du produit après avoir compilé les données de la littérature scientifique.

Ainsi l'EFSA (l'Autorité européenne de sécurité des aliments) a estimé en 2013 que le produit ne présentait pas de danger si on ne dépasse pas la dose journalière admissible de 40 mg/kg de poids corporel. Une conclusion à première vue partagée par l'Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail).

Toutefois, l'agence française soulignait de son côté en 2015 "la nécessité de mener de nouveaux travaux de recherche tant sur les bénéfices que sur les risques nutritionnels liés à la consommation des édulcorants". Pour elle, il était souhaitable de réaliser plus particulièrement des recherches sur le développement du goût, les préférences alimentaires et le contrôle de la prise alimentaire chez l'enfant. Les scientifiques travaillent encore sur ces questions.

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Source : Alexandra Retion, Diététicienne-nutritionniste
Les édulcorants intenses, Anses