Déconfinement : ces nouvelles habitudes alimentaires à garder ou pas

Le confinement, mis en place pour lutter contre le COVID-19, a totalement modifié le quotidien des Français. Il y a notamment eu du changement dans leurs assiettes. Quelles sont les habitudes alimentaires prises à garder et celles à bannir maintenant que le déconfinement est lancé ?
Deconfinement : ces nouvelles habitudes alimentaires a garder ou pas

Bloqué chez soi loin de la cantine de l’entreprise ou des restos avec les collègues, difficultés pour faire les courses… le confinement a provoqué de nombreux changements dans nos habitudes alimentaires. Il a fallu entre autres réinventer, voire réinvestir, la cuisine.  

Confinement : plus d’un Français sur deux ont pris du poids 

Entre le stress et l’ennui de nombreuses personnes ont multiplié le grignotage et les plats réconforts. Après près de deux mois de confinement, les effets de ce nouveau régime se font voir sur la balance. Selon une étude réalisée par Ifop pour Darwin Nutrition, 57% des 3045 sondés français ont pris du poids depuis le 17 mars 2020. Ils ont grossi en moyenne de 2,5 kilos

Les hommes ont été plus nombreux que les femmes à s'empatter (58% contre 41%). De plus, le nombre de kilos pris durant le confinement s'avère sensiblement plus élevé chez la gent masculine (+ 2,7 kilos contre + 2,3 kilos pour les femmes). 

Prise de poids : les femmes plus critiques face à leur silhouette

Après plusieurs semaines de confinement, la proportion de personnes en surpoids est plus faible dans la gent féminine (46%) que masculine (59%). Pourtant, les Françaises sont beaucoup plus nombreuses (61%) que leurs homologues masculins (47%) à être mécontentes de leur poids. Cette insatisfaction est d'autant plus forte lorsqu'elles ont pris du poids pendant ces deux mois d’isolement : 69% des femmes ayant pris des kilos depuis le 17 mars se disent contrariées par leur silhouette, contre 50% chez celles n'en ayant pas pris.

56% des Français ont confié envisager de manger plus sain et équilibré après le déconfinement. Le taux grimpe à 61% chez les personnes interrogées ayant vu leur balance s’affoler durant le confinement.

Confinement : la nourriture source de réconfort 

Cette prise de poids peut s’expliquer par le rapport que les Français ont avec la nourriture. Un nouveau sondage IFOP réalisée pour Just Eat révèle qu’elle a servi de réconfort pour près d’un tiers d’entre eux pendant cette période angoissante. Les snacks et petits plats sont surtout un outil anti-stress pour les 18-34 ans (38%), les femmes (30% versus 26% pour les hommes) et les confinés avec enfants (34%). 

Toutefois, 14% des personnes interrogées ont eu un rapport plus compliqué avec le contenu de leur assiette pendant le confinement, puisqu’il est source d’angoisses, et véhicule notamment la peur de grossir. Cette crainte s’observe surtout parmi la gent féminine (18% versus 9% chez les hommes).

Si près de 8 Français sur 10 ont continué à se restaurer à des horaires réguliers - et en suivant le sacro-saint triptyque petit-déjeuner/déjeuner/diner - des nouvelles habitudes alimentaires ont été prises pendant le confinement. Présentées dans notre diaporama certains de ces nouveaux gestes sont bons pour la santé, tandis que d’autres - peu recommandables - sont à proscrire.


Manger ensemble

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Un Français sur 5 (20%) a profité de la période de confinement pour manger avec ses proches bien plus souvent qu’avant le 17 mars. C’est particulièrement le cas des personnes en couple (26%) ou avec des enfants (27%). 

Ce moment de partage est bon pour le moral. Mais pas seulement ! Il a aussi des bienfaits sur la santé car plusieurs études montrent que l’on se restaure plus sainement lors des repas partagés ensemble. Une étude de l'Université d'Alberta menée en 2017 révélait par exemple que les enfants prenant leur repas en famille au moins 3 fois par semaine souffraient moins d'obésité et d'embonpoint. Par ailleurs, on mange plus lentement que lorsqu’on mange sur le pouce, ce qui est aussi bénéfique pour la digestion. 

C’est ainsi une bonne chose que 15% des personnes interrogées dans le cadre du sondage Just Eat veuillent continuer à prendre des diners traditionnels en famille.

Manger plus sainement

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29% des sondés indiquent avoir préparé plus de repas complétement faits maison. Et cette (re)découverte de la cuisine a été appréciée. 34% des Français plébiscitent une alimentation saine et équilibrée afin d’être en meilleure santé possible face au coronavirus. Ce sont les hommes (37%) qui sont plus préoccupés que les femmes (31%) par ce besoin de se nourrir raisonnablement. 

Près d’un sondé sur 5 compte ainsi continuer à préparer des repas "maison". Une bonne chose pour la santé puisque cuisiner ses repas soi-même permet de manger plus d’aliments de saison et régionaux, et limiter la consommation de plats tout prêts, souvent décriés pour la forte présence d’additifs et de sel.

Préparer des gâteaux ou goûters gourmands

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Plus d’un tiers des personnes interrogées par Ifop et Just eat ont reconnu avoir préparé plus de pâtisseries, de desserts et ou de goûters pendant le confinement. 

Les Français ont un rapport mitigé avec cette nouvelle habitude. 15% d’entre eux indiquent qu’ils vont continuer cette activité tandis que 17% disent qu’ils stopperont également la préparation de ces gâteaux.

En effet, faire ses propres gourmandises est bien plus sain que de grignoter des goûters industriels, souvent épinglés pour leur grande quantité d'acides gras ou encore leurs teneurs en glucides et fibres, sel… Mais, les gâteaux faits maison restent riches et peuvent être à l’origine d'une prise de poids. Ainsi même avec ces desserts, il faut faire attention la composition de la recette comme sa teneur en sucre ou en gras.

Les apéros dînatoires

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Que cela soit avec les personnes avec qui ils vivent ou avec des proches confinés ailleurs (grâce à la visio), 16% des Français ont reconnu avoir pris plus d’apéros dînatoires pendant le confinement. 15% des amateurs de ces moments festifs assurent qu’ils vont stopper cette habitude à la fin du confinement. 

Si prendre un verre est un geste convivial, voire réconfortant pour certains, il ne faut pas oublier que l’alcool - consommé régulièrement même en faible quantité - joue un rôle dans le développement de nombreuses maladies : cirrhose, maladies cardiovasculaires et digestives, maladies du système nerveux, troubles psychiques...

Un lien a, par exemple, été établi entre sept cancers et une consommation d’alcool dès un verre par jour : le cancer de la bouche et la gorge (larynx, pharynx), de l’œsophage, du foie, du côlon et le rectum ou encore du sein.

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Source : Quel est l'impact du confinement sur le poids et les habitudes alimentaires des Français, 6 mai, IFOP Darwin Nutrition
Food et Confinement, entre habitudes boulversées et amours grandissant, Ifop, Just Eat, 11 mai 2020