Les erreurs qui font grossir ou empêchent de maigrir

« Je n’arrive pas à maigrir et pourtant, je ne mange rien »… « Je fais tout le temps des régimes et je grossis quand même ». Voilà ce que diététiciens et nutritionnistes entendent souvent dans la bouche de leurs patients. Quelles sont ces erreurs qui font grossir ou empêchent de maigrir ? 
© Istock
Sommaire

Sauter le petit déjeuner

Se contenter d’un café ou d’une tasse de thé, même avec du lait et un biscuit, et/ou d’un jus de fruit, cela apaise momentanément le vide de votre estomac, mais ça n’est pas suffisant.

Sauf si vous avez dîné à minuit, vous êtes en déficit d’énergie quand vous sortez du lit. Puisque vous ne le comblez pas avant de partir au boulot, vous avez inévitablement faim dans la matinée.

Vous grignotez alors un truc gras et sucré qui va vous donner encore plus faim au déjeuner. Et si vous arrivez à dominer votre fringale, vous mangerez deux fois plus à ce repas sans même vous en rendre compte.

  • Résultat ? Vous emmagasinez des lipides (gras) que votre corps ne peut utiliser et qui vont se stocker.
  • Que faire ? Prenez le temps de manger de bonnes tartines de pain complet légèrement beurrées dont les glucides vous apportent de l’énergie : ce stockage de gras n’aura pas lieu.

Se contenter d’un bol de céréales au petit déjeuner

La plupart des céréales de petit déjeuner, même celles que l’on vous vend dans le cadre d’un programme minceur, sont trop sucrées et souvent trop grasses.

De plus, vous ne mâchez pas cette bouillie que vous avalez à toute allure et elle ne vous rassasie pas vraiment.

  • Résultat ? Presque le même que si vous faisiez l’impasse sur le petit déjeuner : fringale dans la matinée. Sauf que vous avez emmagasiné du sucre et du gras.
  • Que faire ? Choisissez des flocons d’avoine, des pétales nature, un vrai muesli (mélange de céréales et fruits secs) en veillant à ce qu’ils ne soient pas sucrés. Et ajoutez un fruit : vous serez obligée de mâcher et vous serez plus rassasiée.

Manger vite sans mâcher suffisamment

Vous expédiez votre déjeuner en un quart d’heure ou bien vous mangez un sandwich ou un hamburger en marchant dans la rue, histoire de faire de l’exercice.

Et en fin d’après-midi, vous avez une petite faim.

Au dîner, ça n’est guère mieux : 30 à 40 minutes en regardant le journal télévisé. Et quand, plus tard, vous êtes à la fin du film ou que vous faites vos courses sur Internet, vous avez envie de grignoter un petit biscuit.

  • Résultat ? Vous ne mâchez pas suffisamment, ce qui ne convient pas du tout au centre de satiété qui est dans votre cerveau. Il lui faut environ 15 minutes pour se mettre en route et comptabiliser les éléments nutritionnels que vous avalez. Après quoi, il vous envoie ses signaux de satiété qui vous permettent de manger selon vos besoins énergétiques.

    Mais comme il n’a pas comptabilisé les glucides et les lipides que vous avalez à toute allure pendant les 15 premières minutes de votre repas (mais que vous avez stocké), il ne peut pas vous envoyer le signal définitif de satiété. D’où les petites faims quelques heures après vos repas avalés avec un lance-pierre.

  • Que faire ? Mâchez, mâchez, mâchez. Obligez-vous à manger lentement. Si vous y arrivez, vous n’allez plus grossir ou vous allez maigrir tout naturellement.
Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Étude du secteur des céréales pour petit déjeuner, Observatoire de la qualité de l'alimentation (Oqali), 2009. Hypothalamic Neuronal Histamine: Implications of its Homeostatic Control of Energy MetabolismSakata, Toshiie; Yoshimatsu, Hironobu; Kurokawa, Mamoru . Nutrition, Volume 13, issue 5 (May, 1997), p. v,vii,403-411.
ISSN: 0899-9007. INRA/AgroParisTech, 16 rue Claude Bernard, 75231 Paris Cedex 05 /metabolisme-nutrition.edimark.fr/publications/articles/integration-hypothalamique-des-signaux-de-faim-et-de-satiete/9506. Fat Substitutes Promote Weight Gain in Rats Consuming High-Fat Diets E. Swithers, Sean B. Ogden and Terry L Susa. Davidso, Behavioral Neuroscience, Vol. 125, No. 4.