10 trucs contre le mal des transports

Publié par Rédaction E-sante.fr
le 10/07/2009
Maj le
4 minutes
Pâleur, suées et nausées sont les signes caractéristiques du mal des transports dont souffrent un grand nombre d'entre nous lors de nos déplacements. Alors pour voyager de bon coeur, prenez certaines précautions. Mettez en pratique nos astuces contre le mal des transports.

10 astuces pour lutter contre le mal des transports

Voiture, avion, bateau, train, bus… tous les modes de transport peuvent nous rendre malade : malaise général, bâillements, transpiration, pâleur, somnolence, salivation, ralentissement du rythme cardiaque puis nausées et vomissements. Le terme médical pour le mal des transports est « cinétose ». Il survient lorsque le cerveau enregistre une discordance entre les mouvements que voient les yeux et ceux du corps perçus via l’oreille interne.

Suivez ces quelques conseils contre le mal des transports.

1. Évitez autant que possible les facteurs favorisant le mal des transports : mauvaises odeurs (tabac, cuisine, goudron, essence, etc.), confinement, bruits agressifs, anxiété, chaleur… Les sensations nauséeuses semblent plus importantes lorsque l’on est fatigué, mieux vaut partir sur les routes après une bonne nuit ou une sieste.

2. Mangez léger avant le départ. S'il ne faut pas partir le ventre vide (il se contracte plus facilement), il ne faut pas non plus faire un repas trop copieux ni trop gras. Le repas doit être léger, certes, mais comporter des aliments solides (féculents, bananes, tartines etc.). Privilégiez les sucres lents (riz, pâtes…). Ne prenez pas d'alcool.

3. Voyagez au frais : aérez au maximum, installez-vous près d'une fenêtre entrouverte, voire sur le pont du bateau.

4. En avion ou en bus mais aussi dans un bateau, placez-vous au milieu, les mouvements (et le tangage du bateau) y sont moindres. En voiture ou en bateau, installez-vous à l'avant.

5. Limitez votre attention visuelle : pas de lecture, de vidéos ni de jeux électroniques.

6. Placez-vous et regardez toujours dans le sens de la marche. En voiture, regardez par la vitre de devant (par le pare-brise). Fixez à l'extérieur un point à l'horizon. Essayez de stabiliser votre regard. Caler sa tête avec un oreiller pour éviter les mouvements réguliers de la voiture peut aider.

7. Sur un bateau, participez aux manœuvres, impliquez-vous pour vous occuper l'esprit. En voiture, prenez le volant. Le conducteur n'a pas mal au cœur car il anticipe les mouvements.

8. Mâchez du chewing-gum.

9. Buvez souvent par petites gorgées (de l'eau ou du sirop).

10. Si possible, faites des pauses toutes les 2 heures et allez vous dégourdir les jambes. Ne pas trop attendre pour proposer une pause en voiture, dès la sensation de malaise.

Coup de pouce en pharmacie

Si ces conseils ne sont pas suffisants, vous pouvez les compléter avec certains médicaments disponibles en pharmacie à prendre avant le voyage (antihistaminiques, hypnotiques). Certains médicaments qui limitent les nausées et les vomissements (antiémétiques) peuvent être utiles dont les antihistaminiques (dimenhydrinate, diphénhydramine) ou la metopimazine, celle-ci étant en vente libre). Ils sont à prendre une demi-heure au minimum avant le départ. Pour les cas les plus graves et chez les plus de 15 ans uniquement (sur prescription), un patch de scopolamine existe, à placer dernière l’oreille six à douze heures avant de partir et à garder tout le trajet.

Evitez de conduire un véhicule (en raison d’une baisse de vigilance possible) sous ces médicaments.

Demandez conseil à votre médecin ou à votre pharmacien. Il existe également des solutions douces comme l'homéopathie.

Le mal des transports peut se soigner

Pour cela, il faut rééduquer l’oreille interne, et plus précisément le vestibule. Chez la personne qui souffre de cinétose, il y a conflit entre ce que ressent le vestibule, la partie de l’oreille interne qui gère notre équilibre, et ce que voit la personne. Lors que le mal des transports devient systématique, il existe des programmes de rééducation, assez efficaces (dans 75% des cas) et remboursés. Les séances (entre 10 et 20) sont à suivre à l’hôpital, sur le modèle de la prise en charge des vertiges mais aussi chez des kinésithérapeutes qui pratiquent la "kinésithérapie vestibulaire", c’est-à-dire une réduction du vestibule.

Annuaire des professionnels de santé spécialisés dans la rééducation vestibulaire : www.vestib.org/annuaire.html

Essayez les huiles essentielles

L’Organisation Mondiale de la Santé reconnait au gingembre (via l’un de ses composés, le gingérol) des vertus apaisantes à la fois pour prévenir mais aussi soulager les nausées dues au mal des transports et au mal de mer. Le citron, l'eau de mélisse et l'alcool de menthe (à réserver aux grands enfants) sont aussi parfois suggérés.

La menthe poivrée ou l'estragon peuvent agir contre les nausées et les tensions. Versez deux gouttes dans le creux de votre main puis massez lentement et délicatement le plexus solaire en débordant sur l'estomac. Approchez également vos mains de vos narines pour respirer lentement ces huiles essentielles. Attention, la menthe est contre-indiquée aux femmes enceintes et aux jeunes enfants.

Sources

Danièle Festy et Anne Dufour, " Les huiles essentielles ça marche ! ", Editions Leduc ; " Le guide de l'automédication ", Editions Vidal.

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