Métaux toxiques : des taux élevés ont été découverts dans certaines boissons

Dans une récente étude publiée au sein du Journal of Food Composition and Analysis, des scientifiques mettent en garde contre certains jus de fruits et boissons gazeuses. Pour cause, certaines d'entre elles pourraient contenir des métaux lourds tels que de l'arsenic, du plomb et du cadmium.

"Bien que la toxicité soit peu probable, à moins que les individus en consomment un grand volume, une consommation modérée de ces boissons est nécessaire, en particulier pour protéger les nourrissons et les jeunes enfants", indiquent les experts. Pour cause, "l'arsenic, le plomb et le cadmium sont des cancérigènes connus et bien établis, pouvant provoquer des dommages aux organes internes et cognitifs chez les enfants, en particulier au début du développement du cerveau."

Jus de fruits, laits végétaux, sodas, thés… 5 métaux toxiques identifiés dans 60 échantillons de boissons

Pour arriver à de telles conclusions, les chercheurs de l’Université de Tulane, aux États-Unis, ont évalué les teneurs en 25 métaux toxiques dans 60 échantillons de boissons sans alcool tels que des jus de fruits, des laits végétaux, des sodas et des thés.

Résultat : 5 des 60 boissons testées contenaient des métaux lourds. Les jus de fruits mixtes et les laits végétaux, comme les laits d’avoine et d’amande, contenaient davantage de métaux toxiques que les autres boissons. En effet, ils avaient des niveaux d'arsenic supérieurs à la norme de 10 microgrammes/litre.

Ces métaux sont d'origine naturelle, il est donc difficile de s'en débarrasser complètement, Tewodros Godebo, auteur principal de la recherche.

Au total, 7 de ces 25 produits dépassaient les normes relatives à l’eau potable dans certaines boissons, notamment le nickel, le manganèse, le bore, le cadmium, le strontium, l'arsenic et le sélénium.

"Ces métaux sont d'origine naturelle, il est donc difficile de s'en débarrasser complètement", ajoute Tewodros Godebo, auteur principal et professeur adjoint de sciences de la santé environnementale à l'École de santé publique et de médecine tropicale de l'Université de Tulane. Mais le chercheur se montre toutefois rassurant. "En matière de risque, c'est souvent le dosage qui fait la différence."