Ses symptômes de la ménopause cachaient une tumeur au cerveau

Karen Griffith, une Britannique âgée de 60 ans, a souffert pendant trois ans d’une série de symptômes, considérés par son médecin comme des signes banals de la ménopause. En réalité, il s’agissait d’une tumeur au cerveau.
© Istock

De mauvais diagnostics peuvent être lourds de conséquences pour les patients. Pour Karen Griffith, une sexagénaire britannique, l’erreur d’appréciation médicale dont elle a été victime, a heureusement pu être corrigée à temps. La patiente restera tout de même marquée par cette malheureuse expérience, dont se fait l’écho le journal britannique The Mirror.

Tout commence en 2018 quand la Britannique se plaint d’un cortège de symptômes tels que des maux de tête matinaux, des difficultés à parler, des troubles de la coordination mais aussi d’acouphènes pulsatiles (le fait d’entendre des battements de cœur dans l’oreille). Alors que ceux-ci se font de plus en plus envahissants et handicapants au quotidien, elle consulte son médecin généraliste. Celui-ci se veut rassurant et met ces symptômes sur le compte de la ménopause. Le temps passe et les signes indésirables ne disparaissent pas bien au contraire.

Pendant trois ans, Karen Griffith se trouve de plus en plus affectée par ces manifestations soi-disant liées à la ménopause. Affaiblie et désemparée, elle ne cesse de se heurter, impuissante, au discours imperturbable et catégorique de son praticien.

Lasse, et constatant que son acouphène pulsatile devient de plus en plus envahissant, au point de la réveiller la nuit, la sexagénaire retourne voir son médecin. Elle tombe sur un remplaçant qui, à la différence de son médecin habituel, ne cache pas son inquiétude face à l’aggravation de ses symptômes. "La consultation que j'ai eue a été plus approfondie, raconte Karen Griffith au Mirror. Je pouvais voir qu'il écoutait vraiment ce que je disais. Je voyais son visage s'assombrir lorsque j'expliquais que l'acouphène pulsatile unilatéral était si fort qu'il me réveillait". Le médecin remplaçant enjoint sa patiente d’aller voir un oto-rhino-laryngologiste pour réaliser des examens plus poussés.

Une tumeur bénigne au cerveau qui a dû être retirée

Le spécialiste lui fait passer un examen par IRM (imagerie à résonance magnétique) qui révèle un diagnostic à mille lieux de ce qu’aurait imaginé la patiente : les images mettent en évidence une grosseur au cerveau qui appuie sur une veine cérébral supérieure, le sinus sagittal supérieur. Autrement dit, ce que le médecin attribuait à des symptômes lambda de la ménopause était en fait lié à une tumeur bénigne au cerveau.

Ce méningiome a dû être partiellement retiré par les neurochirurgiens. Aujourd’hui, Karen Griffith va mieux et son état de santé fait l’objet d’une surveillance minutieuse. Elle passe régulièrement des IRM pour s'assurer que la tumeur ne se développe pas.

 

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.