Comment lutter contre la tendance à l’obésité ?
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Comment faire avec un enfant ?

Plus on agit tôt, mieux c’est, évidemment !

Dès que la courbe Taille/Poids de son carnet de santé s’infléchit dans le mauvais sens, il faut avant tout mettre en place une stratégie d’activité physique : remplacer la poussette (s’il y est encore) par un tricycle (il en existe avec une canne qui permet au parent promeneur de garder le contrôle tandis que le petit pédale), le faire marcher le plus souvent possible, lui apprendre à nager et, selon son âge, l’inscrire dans un club de sports. Tous ses loisirs doivent être orientés vers la dépense physique. Ce qui implique, c’est l’évidence, de limiter au maximum la télé et les jeux vidéos.

Un enfant qui, très tôt, prend l’habitude de se dépenser physiquement a toutes les chances de la garder toute sa vie. En effet, son corps réclamera sa dose d’activité physique quotidienne et il devra la satisfaire pour se sentir bien.

Du côté de l’alimentation, quel que soit l’âge du petit, il ne s’agit surtout pas de le mettre au régime ! C’est la plus grosse erreur que l’on puisse faire.

Il faut simplement bannir les boissons sucrées de la maison et mettre en place, si ce n’est déjà fait, une alimentation équilibrée. Et, c’est tout aussi primordial, ne pas lui donner l’habitude de grignoter entre les repas et considérer les bonbons et autres sucreries comme un moment exceptionnel de fête.

Comment faire quand on est adulte ?

C’est bien sûr la même stratégie à mettre en place.

Pour l’activité physique, c’est uniquement une affaire de volonté. En tout cas au début afin de réhabituer son corps au mouvement. Dès qu’il sera dérouillé, tout sera beaucoup plus facile : on trouvera le fait de marcher tout naturel et on risque fort alors d’avoir envie de plus.

Côté alimentation, la première et essentielle règle est de ne pas plonger dans n’importe quel régime pour maigrir vite. C’est le meilleur moyen de renforcer l’activité de certains gènes et d’ouvrir le chemin de l’obésité, via les kilos yo-yo.

Ensuite, c’est une affaire d’organisation pour trouver le temps :

1 - De cuisiner afin de virer les plats industriels de son quotidien. Une fois cette organisation mise en place, il va de soi qu’on peut alors préparer tout ce qu’il faut pour des menus équilibrés où les légumes et les céréales rassasiants sont bien en place.

2 - De manger tranquillement en s’obligeant à bien mâcher de façon à ce que le centre de satiété fonctionne comme il faut. Quand c’est le cas, on neutralise les gènes qui peuvent le perturber.

Quand l’obésité est une tendance, elle n’est pas pour autant une fatalité. On peut la dominer en contrôlant son environnement personnel.

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Source : Bouchard, C. The genetics of obesity: from genetic epidemiology to molecular markers Mol Med Today 1995, 1 : 45-50 - S. Jacquemont et al., Mirror extreme BMI phenotypes associated with gene dosage at the chromosome 16p11.2 locusNature, vol. 478, pp. 97-102, 2011. - D. Meyre et al., Genome-wide association study for early-onset and morbid adult obesity identifies three new risk loci in European populations, Nat. Genet., vol. 41, pp. 157-159, 2009.