Publicités alimentaires : les enfants toujours en danger d'obésité

La publicité alimentaire contribue à l'obésité
L'UFC-Que Choisir parle de "harcèlement alimentaire des enfants" et dénonce l'inertie depuis la démonstration en 2006 du rôle des publicités alimentaires dans la hausse de l'obésité en France. A cette époque, une enquête montrait que les 30% d'enfants les plus exposés aux publicités étaient ceux qui consommaient le plus d'aliments gras et sucrés. Mais selon une analyse réitérée cette année, 87% des publicités diffusées lors des programmes pour enfants portent sur des produits gras et sucrés (notamment des produits laitiers très gras ou sucrés, des céréales très sucrées et des confiseries), contre 89% en 2006.De toute évidence, l'apposition des bandeaux sanitaires "mangez cinq fruits" ou "faites de l'exercice", n'a pas eu les effets escomptés. Pourtant, cette disposition est en place depuis février 2007, tout comme l'effort des publicitaires à prohiber les comportements d'excès et à privilégier les comportements sains.
En attente de mesures concrètes et radicales
En conséquence, l'UFC réclame "une loi interdisant les publicités pour les produits très gras ou sucrés durant les programmes pour enfants". Elle propose également "d'instaurer une TVA sociétale alimentaire en appliquant un taux de TVA majoré à 19,6% aux produits les plus riches en matières grasses, sucres ou sel". L'objectif : inciter les consommateurs à se tourner vers des produits plus sains pour leur santé.
L'obésité en France : une triste réalité
41% des adultes sont en excès de poids. 29% sont en surpoids et 12% sont obèses . A cela s'ajoutent 12% des enfants. On parle d'obésité à partir d'un indice de masse corporelle de 30 (IMC : diviser deux fois son poids par sa taille).Rappelons qu'aux Etats-Unis, le pourcentage de personnes en surcharge pondérale est de 66%. Si l'augmentation annuelle de 5,7% de personnes en surpoids et obèses se poursuit, la France va rapidement rattraper les Etats-Unis. Or le risque d'accident vasculaire cérébral est multiplié par deux chez les personnes présentant un IMC supérieur à 30, lesquelles ont également une espérance de vie réduite de 10 ans. Le problème n'est donc pas seulement esthétique et psychologique, les conséquences pour la santé sont très graves. Alors à quand les mesures réglementaires des pouvoirs publics ?
Sources
Dossier de presse UFC-Que-Choisir, 18 septembre 2007.