La pomme... Que du bonheur !

La pomme que nous consommons aujourd'hui est une descendante de l'espèce Malus sierversii qui faisait déjà le délice des hommes du néolithique sur les plateaux d'Asie Centrale. C'est par la route de la soie qu'elle arriva chez les Hébreux, les Grecs et les Romains. À cette époque, on comptait une centaine de variétés différentes. Après force mutations et croisements, il en existe désormais plus de 7000 !
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La production annuelle de pommes dans le monde est de l'ordre de 65 millions de tonnes (source FAO 2005), la Chine en produit à elle seule plus de 25 millions de tonnes, l'Europe 7,5 millions et la France environ 2 millions. La pomme est dans le peloton de tête des fruits consommés, après la banane et le raisin. Pour simplifier, on classe les pommes en trois catégories : les pommes à couteau, à cuire ou à cidre. Les noms qu'elles portent sont délicieux comme leurs différentes saveurs ; pomme Clochard, Court-Pendu rouge, Fuji, Honeycrisp ou Maman Lili. Il y a toujours des pommes de «saison», des pommes d'été ou d'hiver et donc aucune excuse pour ne pas les consommer toute l'année… Rappelez-vous, "One apple a day, keeps the doctor away" ou encore "une pomme chaque jour éloigne le médecin".

Le fruit des sportifs

La grande force de la pomme est son apport énergétique, au demeurant non négligeable (54 calories/100 g, soit 85kcal pour une pomme de taille moyenne), qui provient de fructose et de glucides que l'organisme assimile lentement. Cela fait d'elle le fruit parfait pour les sportifs. Mais, ce n'est pas tout, on y trouve de la vitamine C (beaucoup, 4,6 mg/100 g), la peau du fruit en recèle plus que la chair, aussi faudrait-il pouvoir la croquer sans la peler… Mais les pesticides employés sont de vrais poisons pour la santé, on compte jusqu'à 30 traitements annuels sur un pommier ! La solution est certainement dans l'achat de pommes issues de la culture biologique. La pomme contient aussi des vitamines B1, B2, PP, B6, B9, provitamine A (bêta- carotène) et enfin de la vitamine E. Ajoutez-y les oligo-éléments, calcium potassium, fer, cuivre, magnésium phosphore et zinc et la pectine (qui contribue à emprisonner les graisses et qui régule ainsi le taux de cholestérol ). Tous ces constituants contribuent à donner à la pomme un statut de champion de la forme.

Un aliment bouclier

Des chercheurs de l'Université Cornell (U.S.A), ont mis en évidence que le potentiel anti-oxydant contenu dans 100 g de pomme non pelée serait l'équivalent de 1500 mg de vitamine C. Or l'action conjointe de ces anti-oxydants et de la vitamine C réduirait de façon significative la croissance d'au moins deux types de cellules cancéreuses, celles du foie et du côlon. L'étude, publiée en 2000 dans la revue Nature, explique comment ces composés phytochimiques, la quercétine, la catéchine, l'épi catéchine qui sont des tannins, interviennent pour juguler la production de radicaux libres, processus néfaste impliqué dans l'apparition de cancers. Enfin, une étude très récente parue dans le «journal of Agricultural and Food Chemistry» met en exergue les bienfaits de la quercétine sur les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Pour être plus légers, revenons aux vertus de la pomme. Dans l'Antiquité, on se servait de la pulpe de pomme écrasée pour hâter la cicatrisation, mélangée à de l'axonge (graisse animale, du saindoux). Cette pulpe de pomme était utilisée par les belles Italiennes comme une «pommata» pour les soins de la peau…. Le mot pommade pourrait dériver de cette «pommata». La pomme a également des vertus diurétiques et tend à libérer les intestins pour finalement favoriser le transit intestinal.

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Source : Côté santé n°18, mai 2007.