Moins d'un enfant sur six est en surpoids en France

Moins d'un enfant sur six est en surpoids, entre 7 et 9 ans. Cette donnée se stabilise pour l'année 2016, se félicite Santé publique France. Les filles sont toutefois plus touchées que les garçons.
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Légère amélioration sur le front de la lutte contre l'obésité. Pour la deuxième fois, les autorités sanitaires notent une stabilisation de la courbe du surpoids chez les enfants. C'est ce que révèle une enquête de Santé publique France, publiée ce 26 juillet.

Parmi les enfants de 7 à 9 ans, scolarisés en CE1-CE2, le surpoids ne touchait qu'une personne sur six en 2016. Mais cette statistique encourageante ne doit pas faire oublier d'autres dynamiques inquiétantes qui, elles, se confirment.

Les filles plus concernées

Par rapport à 2007, l'écart filles-garçons se creuse, en ce qui concerne le surpoids. Ainsi, près de 19 % des fillettes sont concernées par une surcharge pondérale contre seulement 14 % des garçons. Pire : alors que ce chiffre se stabilise dans le premier cas, il a chuté de 4 points depuis 2007 dans le second.

Le fossé se confirme dans le cas, plus complexe, de l'obésité. Là où 3,2 % des garçons de CE1-CE2 sont touchés, c'est le cas de 5,2 % des filles. Une différence que les expert.e.s de Santé publique France peinent à expliquer.

L'enquête met tout de même en évidence d'autres facteurs de risque, favorisant une prise de poids. A commencer par l'environnement dans lequel évolue l'enfant. Être issu.e d'un milieu défavorisé, de familles nombreuses ou, au contraire, n'avoir ni frère ni soeur, augmente la probabilité de développer un excès de poids.

Ces éléments sont importants car ils permettent d'améliorer les politiques de prévention de l'obésité et du surpoids. Comme le rappelle Santé publique France, "le surpoids et l'obésité chez les enfants ont des conséquences majeures sur leur santé à court terme (problèmes respiratoires, orthopédiques, métaboliques, psychosociaux...) mais aussi à plus long terme sur leur santé d'adultes."

Une heure d'activité par jour

Et la tendance est plutôt alarmante. D'après une enquête précédente, les enfants ne bougent pas suffisamment. Parmi les 6-17 ans, 28 % des garçons et 18 % des filles bougent au moins une heure par jour, sans évolution depuis 10 ans. Les 6-10 ans se montrent les plus actifs, mais cela a tendance à diminuer depuis 2006.

Pour rappel, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de maintenir au moins une heure d'activité physique d'intensité modérée à soutenue par jour jusqu'à 17 ans. "L’activité physique quotidienne devrait être essentiellement une activité d’endurance, conseille l'agence sanitaire internationale. Des activités d’intensité soutenue, notamment celles qui renforcent le système musculaire et l’état osseux, devraient être incorporées au moins trois fois par semaine."

Cette tendance à l'inactivité qui s'explique sans doute par le temps passé à regarder la télévision, jouer à l'ordinateur ou à la console. La moitié des 6-10 ans passent trois heures ou plus devant un écran chaque jour, et cela augmente avec l'âge. 

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Source : Corpulence des enfants de 7 à 9 ans scolarisés en CE1-CE2 en France en 2016, Salanave B et al, Santé publique France, 26 juillet 2018
Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition (Esteban 2014-2016) - Chapitre Activité physique et sédentarité, Santé publique France, 26 septembre 2017
Activité physique pour les jeunes, Organisation Mondiale de la Santé