Nouvelle stratégie pour maigrir : gérer son stress

A l'alimentation et à la sédentarité, il convient d'ajouter un autre facteur de risque de l'obésité : le stress. Si on s'en doutait, les preuves scientifiques sont maintenant disponibles, démontrant qu'une prise de poids peut être directement due au stress. Encore mieux, une molécule impliquée a été identifiée, ouvrant de larges perspectives.
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Le stress est source d'obésité abdominale

A alimentation équivalente, certaines personnes prennent du poids sous l'effet du stress. La surcharge graisseuse qui semble favorisée par le stress s'accumule plus particulièrement au niveau de l'abdomen. Or on sait que l'obésité abdominale expose davantage au risque de maladies cardiovasculaires et de diabète.En soumettant expérimentalement des souris à des situations de stress (agressivité des congénères, exposition au froid…), on constate qu'elles grossissent deux fois plus que des souris non stressées, à régime alimentaire équivalent riche en graisses et en sucre. En effet, si le régime n'est pas hypercalorique, mais normal, le stress n'a pas d'effet sur le poids.

Le neuropeptide Y gouverne la prolifération graisseuse

Par ailleurs, sachant qu'en cas de stress, la production cérébrale d'une molécule appelée neuropeptide Y augmente, les chercheurs ont tenté de bloquer ce processus. Ils ont utilisé le même protocole que précédemment, mais ont en plus injecté dans l'abdomen des souris stressées une substance capable de bloquer l'action du neuropeptide Y. Dans ces conditions, elles ne grossissent pas plus que les souris non stressées. Inversement, l'injection intra abdominale du neuropeptide Y provoque en deux semaines une augmentation de 50% du tissu abdominal. Le peptide Y, dont la concentration est accrue par le stress, favorise donc la prolifération des cellules graisseuses.

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Source : Kuo L.E. et coll., Nature Medicine, 13 (7) : 803-11, 2007.