Chlamydia : l'infection sexuellement transmissible la plus fréquente chez la femme

Les infections uro-génitales à Chlamydia sont les infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes chez la femme, et particulièrement chez les moins de 25 ans. Elles sont souvent peu symptomatiques et leur diffusion demeure silencieuse. Or en l'absence de traitement, les conséquences à moyen terme peuvent être graves : grossesse extra-utérine et infertilité. Pourtant, le dépistage et le traitement sont relativement simples.

Aujourd'hui, les tests de diagnostics sont efficaces, mais également faciles à réaliser, simplement à partir d'un prélèvement urinaire, vaginale ou spermatique. De plus, les traitements médicamenteux existent. Parallèlement, la population concernée étant de mieux en mieux définie, la question d'organiser un dépistage systématique devient légitime.

En 2002, 82 laboratoires ont identifié 1.985 cas d'infections à Chlamydia, dont 1.343 chez des femmes et 642 chez des hommes. En majorité, il s'agissait de femmes âgées de 15 à 35 ans, avec un maximum entre 15 et 24 ans. Chez les hommes, le diagnostic est plus tardif : entre 20 et 39 ans. On constate que les femmes sont deux fois plus touchées, mais entre 15 et 19 ans, elles sont jusqu'à onze fois plus touchées que les hommes.

Lorsqu'ils existent, les symptômes les plus fréquents chez la femme sont : une infection génitale basse (leucorrhée, vaginose, cervicite), une douleur pelvienne, une salpingite ou une infection urinaire. Chez l'homme : une urétrite ou une infection urinaire. Selon une enquête menée en 2001-2002, les tests de dépistage sont principalement prescrits par les gynécologues pour le secteur libéral, et par les services hospitaliers de gynécologie-maternité, les centres de dépistage anonyme et gratuit, les dispensaires antivénériens et les centres de planning familial dans le secteur public.

Si l'on veut réduire la fréquence de ces infections chez les sujets les plus exposés, il est nécessaire de définir une politique de dépistage chez les femmes âgées de moins de 25 ans. Mais pour une réduction durable et efficace, il faut rompre la chaîne de transmission en dépistant également les hommes jeunes. Il semble que le test de dépistage doit être proposé systématiquement à cette population, les centres de dépistage anonyme et gratuit et les dispensaires antivénériens, étant les lieux à privilégier.

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Source : Le Quotidien du Médecin, 5 octobre 2004.