Syndrome des ovaires polykystiques : quels sont les signes ?
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Des problèmes de pilosité et une acné importante

Des problèmes de pilosité et une acné importante© Istock

Les conséquences principales de l’hyperandrogénie sont l’hirsutisme et l’acné. En effet, le SOPK provoque une élévation du taux de testostérone dans le sang. “Une femme est censée en sécréter dix fois moins que les hommes”, précise le Dr. Maitrot-Mantelet. Cette hausse entraîne une pilosité très importante sur certaines parties du corps, dont le visage.

“Cette pathologie peut aussi engendrer des problèmes d’acné chez les patientes, ou une séborrhée du cuir chevelu et de la peau”, c’est-à-dire une sécrétion importante de sébum, qui rend la peau grasse, énonce la spécialiste. Dans certains cas, les personnes atteintes de SOPK peuvent aussi souffrir d’alopécie - ou perte des cheveux.

“Pour traiter les problèmes menstruels et l’hyperandrogénie, on utilise un traitement hormonal”, explique la gynécologue. “En premier recours, on prescrit une contraception œstro-progestative, en l’absence de contre-indications”. Le plus souvent, il s’agit d’une pilule à prendre dix jours par mois, mais d’autres formes de contraception, comme l’anneau vaginal ou le patch, peuvent aussi convenir.

Ce traitement permet d’abaisser le taux de testostérone - et ainsi de réduire la pilosité et l’acné - et de régulariser le cycle menstruel. “Un point essentiel, car l’irrégularité des règles et l’absence d’ovulation entraînent un risque de cancer de l’endomètre plus élevé chez les patientes atteintes de SOPK”, précise le Dr. Maitrot-Mantelet.

Dans certains cas, des anti-androgènes, comme l’Androcur®, peuvent être prescrits pour lutter contre l’excès de testostérone. Mais ce traitement est au cœur d’une controverse, car il présenterait de graves risques pour la santé. Dans une lettre aux professionnels de santé, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) alerte sur les risques de méningiome, associés à la prise d’Androcur® et de ses génériques.

“En cas d’acné très importante, que la pilule ne suffirait pas à diminuer, on peut aussi consulter un dermatologue”, ajoute l’experte. Ce dernier peut orienter la patiente vers un traitement spécifique, comme une crème locale ou un antibiotique.

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Source : Le syndrome des ovaires polykystiques - Informations pour les femmes concernées, Hôpitaux Universitaires de Genève, décembre 2016. 
Acétate de cyprotérone (Androcur et génériques) et risque de méningiome : recommandations de l’ANSM pour la prise en charge des patients - Lettre aux professionnels de santé, ANSM, 8 octobre 2018.