Intoxications alimentaires en baisse

Bonne nouvelle, les toxi-infections alimentaires collectives sont en baisse. Selon l'Institut national de veille sanitaire (InVS), elles ont chuté de 10% entre 2000 et 2001.

Certes, certaines toxi-infections alimentaires collectives ne sont pas déclarées, notamment celles qui surviennent en famille ou qui sont dues à d'autres agents que les salmonelles. De plus, l'agent à l'origine de la moitié des intoxications resterait inconnu. Cependant, toutes les données disponibles permettent d'en tirer un enseignement précieux.

Selon les informations recueillies par l'InVs, 559 foyers de toxi-infection alimentaire collective ont été déclarés en 2001, soit 18% de moins qu'en 1998. Si neuf départements n'ont rapporté aucun foyer, d'autres en ont cumulé plus de 15. C'est le cas de Paris (avec 33 foyers déclarés), puis de la Gironde et des Bouches-du-Rhône (26), de la Haute-Garonne (21), de l'Isère (20), du Rhône (17) et de l'Ille-et-Vilaine (16).

Lorsque l'identification du germe infectieux a pu être réalisé, il s'agissait le plus souvent de Salmonella (64% des cas). Les aliments les plus fréquemment contaminés par des salmonelles étaient les œufs et les préparations à base d'œufs crus ou peu cuits. Le Staphylococcus aureus a été plus souvent retrouvé dans les produits laitiers et les plats cuisinés nécessitant des manipulations.

En 2001, ces infections alimentaires ont entraîné des hospitalisations dans 10% des cas et provoqué 3 décès de personnes âgées, soit une fréquence de 4 pour 10.000. Près de 61% des toxi-infections sont survenues en restauration collective et 35% en milieu familial.

Ce résultat positif doit encourager la poursuite des efforts engagés dans la prévention de ces infections, potentiellement mortelles. Il est également nécessaire de stimuler la déclaration des toxi-infections, tant collectives que familiales, afin notamment d'améliorer la surveillance et de disposer de données à valeur plus exhaustive.

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Source : Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°50 de l'Institut national de veille sanitaire, 10 décembre 2002.