Ce 28 mai est la journée de l'hygiène menstruelle

Si les règles font partie intégrantes de la vie des femmes jusqu'à la ménopause, elles restent un sujet tabou. Pour briser le silence, l'ONG allemande WASH United a lancé en 2014, le "Menstrual Hygiene Day". Lors de cette journée mondiale organisée tous les 28 mai, la communauté internationale œuvre pour sensibiliser la population à l'importance d'une bonne hygiène menstruelle chez les femmes et les adolescentes.
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A l'occasion du “Menstrual Hygiene Day” qui se tient ce 28 mai, faisons un point sur l'hygiène féminine : 16 millions de Françaises de 13 à 53 ans sont concernées par les menstruations. Elles ont leurs règles en moyenne pendant 42 ans et 13 fois par an. Cela représente ainsi 549 cycles ou encore 2 730 jours, soit 9% de leur vie.

Selon une étude réalisée par Plim, marque de l’hygiène intime écologique, on dépense en moyenne 2000€ pour des protections hygiéniques. Toutefois, celles qui optent pour des produits en coton bio débourseront plus que les autres : 5 euros par cycle contre 2,60 euros.

De plus , 2 milliards de serviettes ou tampons sont jetés par an dans l'Hexagone. De plus, 10 à 20 00 protections sont brûlées ou dégradées en 500 ans.

 

L'hygiène féminine, un sujet méconnu

Pourquoi le 28 mai a été choisi pour devenir la journée internationale de l'hygiène féminine ? Le 28 a été sélectionné car c'est la durée moyenne d'un cycle menstruel. Le 5eme mois de l'année a été, pour sa part, pris pour symboliser le nombre moyen de jours que durent les règles.

Au vu des données de l'étude de Plim, les femmes ont encore beaucoup de choses à apprendre sur le fonctionnement de leur corps et leur hygiène intime. 4 sondées sur 10 ne savent pas ce qu'est le périnée, et 70% ne connaissent pas la constitution du sang menstruel.

Plus inquiétant, 90% des personnes interrogées ne connaissaient pas le syndrome du choc toxique.

 

Le choc toxique menstruel, c'est quoi ?

Touchant en moyenne 20 femmes par an en France, le choc toxique menstruel est une infection rare mais grave, voire fatale dans les cas les plus graves. Il s'agit d'une infection qui se développe si le vagin abrite une souche de staphylocoque doré productrice d'une toxine TSST-1. Elle se déclare si la femme garde une protection hygiénique intravaginale (comme les tampons ou les cups) trop longtemps car les bactéries peuvent - dans ces conditions - se multiplier. Les toxines, alors fabriquées, envahissent l'organisme.

Les symptômes sont des vomissements, des fortes fièvres, des diarrhées, de la fatigue, des maux de gorge ou de tête ou encore des éruptions cutanées.

Quelques préventions à prendre pour éviter les chocs toxiques :

  • Lavez-vous les mains avant et après avoir inséré un tampon ou une cup ;
  • Changez régulièrement les tampons, ne jamais les garder plus de  six heures ;
  • N'insérez jamais plus d'un tampon à la fois ;
  • Traitez rapidement les blessures et les brûlures et consultez un médecin si vous développez une infection, une enflure, une rougeur ou une douleur accrue inhabituelle

 

Les bonnes pratiques pendant les règles

Pour s'assurer une bonne hygiène féminine, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommandent aux femmes et adolescentes d'utiliser un matériel propre pour prendre en charge leurs menstruations, absorbant ou collectant le sang, pouvant être changé dans un endroit privé, aussi souvent que nécessaire durant la période des règles. Les deux organismes préconisent aussi d'utiliser du savon et de l'eau pour se laver, aussi souvent que nécessaire et un accès à des installations pour utiliser et gérer les dispositifs de flux menstruel. Ce dernier point est particulièrement problématique dans les pays émergents où l'accès à des WC ou salles de bain est difficile.

Comme pour éviter le choc toxique, il conseillé de changer régulièrement ses protections, et de ne pas dépasser 6 heures pour les tampons afin de s'assurer une bonne hygiène intime. Il est préconisé également de se laver les mains avant et après leur manipulation.

Par ailleurs, il est important de consulter un gynécologue régulièrement et d'effectuer un frottis du col utérin entre 25 et 65 ans tous les 3 ans.

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Source : Communiqué de presse et infographie publiée par Plim le 27 mai 2019