Attention aux piqûres de guêpes...

Réaction allergique aux piqûres d'hyménoptères
Abeilles, bourdons, frelons ou guêpes sont des hyménoptères qui, dotés d'un aiguillon, sont susceptibles de piquer et d'injecter un venin. De telles piqûres peuvent provoquer des réactions toxiques liées à la présence du venin, mais elles sont rares et observées à partir d'un très grand nombre de piqûres, plus d'une cinquantaine chez une même personne. Aussi les réactions allergiques immédiates sont plus fréquentes et dépendent du type d'allergènes présents dans le venin injecté par l'insecte.
On distingue 4 stades de réponses allergiques
Localisé : apparition d'urticaire au niveau de la piqûre, persistant 2 à 3 heures avec un oedème atteignant au moins deux articulations voisines durant plus de 24 heures.
Stade léger : urticaire généralisée avec prurit (démangeaisons), sensation de malaise et anxiété.
Stade modéré : les symptômes précédents sont associés à au moins 2 des signes suivants : oedème, oppression thoracique, douleurs abdominales, nausées, diarrhées, vertiges.
Stade grave : d'autres signes s'ajoutent aux précédents : difficultés respiratoires, difficulté à avaler, troubles de l'audition, impression de mort imminente.
Stade très grave : cyanose, chute de tension artérielle, collapsus, perte de connaissance, syncope, incontinence, etc.
A noter que des réactions retardées sont possibles, même si elles sont particulièrement rares.
Il existe des facteurs de risque
Certaines populations et circonstances sont plus propices aux réactions. C'est le cas de l'adulte par rapport à l'enfant, de certaines professions favorisant le contact avec les hyménoptères (apiculteur, jardinier ) et de la prise de certains médicaments (bêtabloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion).
Le traitement d'urgence
Dès le stade modéré, il faut appeler le Samu au 15 car il faut surveiller la victime. En cas d'aggravation, on traitera le choc : perfusion, injection d'adrénaline et de corticoïdes.
La désensibilisation
Le diagnostic de confirmation, qui peut comprendre la réalisation de tests cutanés (prick-tests), est suivi d'un traitement médical dépendant de la sévérité de la réaction. Dans un 2e temps, une désensibilisation peut être proposée chez certaines personnes. Cette désensibilisation se réalise par injections sous-cutanées en milieu hospitalier ou par voie sublinguale (comprimés). Une fois initié, le traitement nécessite des doses d'entretien durant plusieurs années, parfois pendant 3 à 5 ans.