Le zinc, un métal précieux

Un cas de figure pas si rare que ca dans la vie d'un sportif est de passer par une phase où il tombe "tout le temps" malade et semble incapable de cicatriser des bobos inhérents à l'activité sportive. Et si c'était le zinc?
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Plan de défense d'un corps en détresse

A priori, on ne voit pas bien le point commun entre un individu qui cicatrise mal et un autre qui tombe tout le temps malade. Pourtant, dans les deux cas, on se trouve dans l'obligation d'activer les mécanismes de prolifération cellulaire pour reconstituer les tissus endommagés. On doit aussi augmenter le nombre de globules blancs pour combattre l'infection. La fabrication de toutes ces nouvelles cellules implique évidemment de copier un grand nombre de fois le code génétique. Cette tâche (appelée duplication de l'ADN) fait appel à des enzymes qui exigent, elles-mêmes, la présence d'une série de cofacteurs: vitamines, minéraux ou oligo-éléments. Et, bien sûr, cette chaîne de réaction tourne au rythme de son élément le plus rare. D'après diverses études, le zinc est celui qui fait le plus régulièrement défaut (*). Surtout chez les sportifs, car la pratique régulière d'exercices physiques augmente les pertes.

Des compléments à la mode

Voilà qui explique sans doute le succès du "ZMA": complément à base de zinc qui a connu son heure de gloire, notamment dans les milieux de l'athlétisme américain. Les culturistes soucieux de faire du muscle sont eux aussi avides de zinc dans la mesure où le minéral intervient également comme assistant de certaines enzymes impliquées dans la synthèse protéique. On lui attribue encore d'autres fonctions. Ainsi, le zinc agit aux côtés du manganèse et du cuivre comme autant de cofacteurs pour un système antioxydant très puissant, appelé "superoxyde dismutase" (SOD). Celui-ci joue un rôle déterminant dans la résistance au stress. Dans un club de football comme Chelsea en Angleterre, ce marqueur sanguin fait désormais l'objet d'une grande attention. Il est régulièrement évalué chez les joueurs et on prend très au sérieux les premiers signes d'un éventuel effondrement des taux souvent annonciateurs d'une baisse de forme et d'un risque accru de se blesser.

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Source : *Boukaïba N, Flament C & Coll, Journal of clinical nutrition (1993).