Peut-on arrêter de bouger la nuit ?
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Myoclonies et rythmies du sommeil : le bon diagnostic

Si vous respectez une bonne hygiène de vie, les agitations nocturnes sans causes pathologiques devraient se dissiper. Mais si malgré vos efforts, "les mouvements nocturnes restent fréquents et gênants pour vous ou pour votre voisin·e de lit, consultez un médecin" recommande le docteur Lefrançois. Il ou elle saura rechercher les troubles pouvant expliquer la persistance de mouvements nocturnes.

Parmi ces pathologies, on trouve les myoclonies. Il s’agit de secousses musculaires brutales des membres ou de tout le corps. "Elles sont banales et fréquentes lors de l’endormissement et peuvent réveiller la personne qui en souffre" note le docteur Lefrançois. "Grâce à un simple interrogatoire, le médecin saura faire la part des choses entre une banale myoclonie d’endormissement et la nécessité d’examens complémentaires" ajoute-t-il. S’il ne s’agit que de myoclonies d’endormissement, le seul traitement consistera, en plus des mesures d’hygiène de vie, à rassurer la personne qui en souffre.

Mais les myoclonies peuvent également être dues à une maladie neurologique qui affecte notamment la moelle épinière. Dans ce cas, elles seront appelées myoclonies propriospinales et nécessiteront un diagnostic pour mettre en place un traitement, le plus souvent à base d’hypnotiques ou d’antiépileptiques.

Autre trouble pouvant perturber la plénitude nocturne : les rythmies du sommeil. "Elles se limitent le plus souvent à la petite enfance et, quand elles réapparaissent à l’âge adulte, les raisons sont généralement psychologiques" observe le docteur Lefrançois.
Comment les reconnaître ? "Elles consistent en des mouvements de balancement répétitifs de la tête, du tronc, parfois de tout le corps" décrit le médecin. 
Comment agir ? "Il faudra surtout protéger l’enfant contre les risques de traumatismes crâniens et les diminuer en appliquant des mesures d’hygiène du sommeil (coucher à heure régulière, pas d’écran deux heures avant le coucher et dîner de qualité et de quantité suffisante, comprenant des légumineuses et des féculents mais pas de sucreries)" détaille le spécialiste. Chez l’adulte, une prise en charge psychologique sera envisagée, avec éventuellement un traitement par anxiolytiques.

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Source : Merci au docteur Jérôme Lefrançois, médecin généraliste et membre de la Société Française de Recherche et de Médecine du Sommeil (SFRMS), cofondateur de l’Ecole de la Santé à Divonne-les-Bains et co-auteur avec Véronique Deschamps de l’ouvrage Les erreurs qui vous empêchent de dormir, ré-édité en novembre 2018 aux Editions Alpen.
De quel trouble du sommeil souffrez-vous ? Fondation Sommeil (Montréal, Québec), page consultée le 20 novembre 2018 
Valérie Cochen De Cock . Les mouvements anormaux au cours du sommeil. Neurologie 2010;2(1):12-15. doi:10.1684/nro.2009.0117