Pertes vaginales : les maladies qu'elles peuvent cacher

Les pertes vaginales... Toutes les femmes en ont. Si certains de ces écoulements témoignent de la bonne santé du vagin, d'autres sont le signe d'un dérèglement ou d'une maladie. Comment les différencier ? Quand s'inquiéter ?
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Qu'est-ce qu'une perte vaginale ?

Toutes les femmes qui ne sont pas en ménopause, en période d'allaitement ou sous pilule, ont quotidiennement des pertes vaginales plus ou moins abondantes. "Quelques jours après la fin des règles, la glaire ovulatoire commence à être sécrétée. Ce type de glaire est transparent comme du blanc d’œuf et visqueux. Cela dure jusqu'à l'ovulation. Puis du jour au lendemain apparaît la glaire post-ovulation. Au lieu d'être transparente, elle va devenir opaque et glissante", explique le docteur Odile Bagot, médecin gynécologue.

Il s'agit ici de sécrétions naturelles du vagin qui est un organe "auto-nettoyant". Ces leucorrhées physiologiques sont essentiellement constituées d'eau et d'autres substances dont des complexes d'alcools et de glycols. La médecin ajoute : "Il est important que les femmes puissent faire la différence entre leur cycle de pertes vaginales et les pertes anormales".En effet, si ces pertes incolores et inodores témoignent de la bonne santé et de la vie du vagin, d'autres sont de véritables signes d'alarmes.

Pertes de type lait caillé : un signe de mycose ?

Lorsque les pertes ne sentent pas bon, changent de couleurs ou tout simplement que l'entrejambe démange, il s'agit le plus souvent d'une vulvovaginite : une infection du vagin et de la vulve résultant d'un déséquilibre de la flore vaginale.

“Si les femmes ont une sensation de brûlures et des démangeaisons, accompagnées par des pertes blanches faisant penser à du lait caillé et de muqueuses rouges. Ce sont des signes caractéristiques d'une mycose, la manifestation la plus connue de vulvovaginite”, explique le Docteur Odile Bagot. Cette infection est due à un champignon, le candida abicans un hôte naturel du corps.

"Si la femme fait une mycose une ou deux par an et qu'elle connaît les signes, elle peut se rendre chez le pharmacien et demander directement un traitement anti-mycosique. Toutefois, si cela récidive, il faut consulter", précise la spécialiste. D'autant plus que toutes les vulvovaginites ne sont pas des mycoses.

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Source : Le docteur Odile Bagot est gynécologue et psychosomaticienne. Elle est aussi l’auteure de "Vagin et cie, on vous dit tout" et de "Ménopause, pas de panique" chez Mango.
On peut la suivre sur le blog et la page Facebook de Mam Gynéco