Pertes vaginales : comment en avoir moins ?

Les pertes vaginales sont un mécanisme très important pour garder le vagin en bonne santé. Mais certaines pathologies ou habitudes peuvent conduire à ce que votre corps en sécrète plus. Comment faire pour les réduire ?  Explications avec le Pr Olivier Graesslin, gynécologue au CHU de Reims, professeur des universités et secrétaire général du CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français). 
Sommaire

Demandez-vous si vos pertes vaginales sont normales

Les sécrétions vaginales sont un lubrifiant naturel qui aide à nettoyer le vagin et à éviter la prolifération de germes potentiellement dangereux.

Comment savoir si elles sont normales : elles doivent être claires, voire légèrement laiteuses, liquides et certains jours filamenteuses (tout dépend du cycle menstruel), mais ne devraient pas avoir d’odeur, et ne pas figer dans le fond du slip.

Abondantes et persistantes de façon inhabituelle pendant plus d’une semaine et très odorantes, il faut réagir. Surtout si celles-ci s’accompagnent de picotements, de douleurs en urinant ou de brûlures et de démangeaisons.

Soignez-vous

Si nombre de ces pertes sont normales, d'autres types de pertes peuvent être le signe d'un vrai problème (en plus d’entraîner une plus grande sécrétion), dont vous devez vous occuper. 

Méfiez-vous :

  • si les pertes sont accompagnées d’une odeur de poisson, il peut s’agir d’une vaginose bactérienne. "C’est le signe d’un important déséquilibre de la flore vaginale", explique le Pr Graesslin. 
  • si les pertes sont jaunes ou vertes avec de petits morceaux solides ou accompagnées d’une mauvaise odeur, cela peut être le signe d’une trichomonase*.
  • si les pertes sont jaunes opaques associées à des douleurs au niveau du pelvis, cela peut montrer une gonorrhée**.
  • si les pertes sont blanches, épaisses comme du yaourt, non odorantes mais avec des démangeaisons, elles sont dues à un champignon, le Candida albicans, responsable de la plupart des mycoses. Elles font souvent suite à la prise d’antibiotiques, qui ont éliminé les bonnes bactéries et laissé place aux germes.

En plus : "si elles s’accompagnent de saignements anormaux en dehors des règles (métrorragies) et de fièvre, cela peut indiquer une infection pelvienne." Le mieux est de consulter son médecin traitant ou gynécologue qui fera des examens et prescrira un traitement.

* La trichomonase est une infection sexuellement transmissible causée par un parasite.

** Il s’agit d’une infection transmissible sexuellement, attribuable à une bactérie.

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Source : Remerciements au Pr Olivier Graesslin, gynécologue au CHU de Reims, professeur des universités et secrétaire général du CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français).