Obésité : telle mère telle fille et tel père tel fils

Le risque pour une fille de devenir obèse est dix fois plus élevé si sa mère l'est, indépendamment du poids de son père. Quant aux garcons, leur risque est six fois plus élevé si c'est leur père qui est obèse.
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L'obésité se transmet de mère en fille et de père en fils

Selon cette étude menée en Grande-Bretagne auprès de 226 familles suivies pendant 5 à 8 ans, l'obésité n'est pas seulement une question de génétique. En effet, il a été observé dans cette population que le risque de devenir obèse ne dépend que de la mère pour les filles et du père pour les garçons.

Il a suffi aux auteurs de mettre en relation l'indice de masse corporelle (rapport du poids sur la taille) de chacun des membres de la famille (père, mère et enfant) pour constater que 41% des fillettes de 8 ans dont la mère est obèse le sont à leur tour, contre 4% des fillettes dont la mère est de poids normal. Une relation similaire est retrouvée entre père et fils, même si elle est un peu moindre.

Globalement, les filles ont dix fois plus de risque de devenir obèses si leur mère est elle-même obèse, indépendamment de l'indice de masse corporelle du père. Les garçons, eux, ont six fois plus de risque si c'est leur père qui est obèse.

L'imitation du comportement alimentaire joue aussi un rôle dans l'obésité

S'il existe un facteur génétique dans l'obésité, il n'est pas le seul.

Les filles reproduisent le comportement alimentaire de leur mère et les fils celui de leur père.

Donc comme pour le tabac, aux parents de montrer l'exemple.

La conclusion de cette étude peut servir à améliorer les campagnes de prévention de l'obésité, qui actuellement tendent à cibler plutôt les enfants. Il semblerait judicieux de s'adresser tout autant aux parents…

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Source : Perez-Pastor E.M. et coll., Int. J. Obes. (Lond.), 33 (7) : 727-35, 2009.