Lumbago, sciatique, hernie : traitements et arrêt maladie

Lumbago, sciatique et hernie discale sont des causes fréquentes de mal de dos. Ils peuvent parfois être liés et plusieurs traitements sont possibles pour soulager les douleurs. Un arrêt de travail est parfois nécessaire le temps que le traitement agisse.
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Hernie discale, sciatique et lumbago : les liens

Comment ces trois affections du dos peuvent-elles être liées ? Une hernie discale, qui correspond au déplacement d’un disque intervertébral dans la colonne vertébrale, peut être à l’origine d’une névralgie sciatique si elle se développe en direction du nerf sciatique et le comprime. Grossesse, mauvaise posture, effort physique, arthrose et vieillissement en sont les principales causes. Les douleurs dues à la névralgie sciatique sont irradiantes et suivent le trajet du nerf sciatique, depuis la région lombaire jusqu’au mollet en passant par la fesse et l’arrière de la cuisse. Le lumbago sciatique correspond à une lombalgie, une douleur située au niveau des vertèbres lombaires localisées dans le bas du dos, compliquée d’une sciatique. Une hernie discale peut également être à l’origine d’une lombalgie.

Lumbago, sciatique et hernie : quels traitements ?

Pour soulager les maux de dos, divers médicaments peuvent être pris selon l’intensité de la douleur : paracétamol, paracétamol codéiné ou anti-inflammatoires. En cas d’absence d’amélioration, une infiltration de corticoïdes peut être proposée. La stratégie thérapeutique de la lombalgie compliquée d’une sciatique va s’articuler autour de différents axes. La première action du médecin consistera en une corticothérapie à base d’infiltration si le traitement médicamenteux échoue.

Parallèlement, des séances de kinésithérapie peuvent être prescrites par le médecin afin d’apprendre au patient à adopter une meilleure attitude posturale. Bien que douloureuse, la névralgie sciatique est heureusement bénigne. Généralement, elle disparaît spontanément après quelques mois. Antalgiques et anti-inflammatoires constituent le principal traitement de la sciatique, ainsi qu’une mise au repos du patient pendant quelques jours. Pour éviter les récidives, le médecin prescrit en parallèle des séances de kinésithérapie.

La hernie discale, quant à elle, pourra nécessiter une opération chirurgicale en dernier recours si tous les traitements ont échoué au bout de 6 semaines et qu’une paralysie ou une incontinence urinaire sont constatées. Cela ne correspond qu’à un cas sur 10 environ.

Lumbago, sciatique et hernie : les remèdes

  • La chaleur pourra soulager un lumbago : les muscles contractés seront apaisés par un bain ou une douche chaude, ou en appliquant une serviette chaude sur les lombaires, à raison de 20 minutes, trois fois par jour. 
  • Certaines huiles essentielles sont connues pour leurs propriétés anti-inflammatoires et/ou antalgiques et sont donc particulièrement indiquées pour un lumbago. Elles s’appliquent en massage sur la zone lombaire, à condition qu’il n’y ait aucune plaie et toujours diluée dans une huile végétale.
  • Les séances de kinésithérapie pourront soulager les douleurs et aider les personnes qui souffrent de maux de dos à muscler leur ceinture lombaire pour limiter les risques de récidive. 

Pendant la convalescence d’un mal de dos dû à une hernie discale, il est conseillé de maintenir un minimum d’activité (pas de sport ni d’effort ou de port de charges). De plus, il faut effectuer chaque mouvement avec la bonne posture : plier ses genoux et non son dos pour saisir ou déposer un objet, le porter contre soi, éviter une charge trop lourde.

Attention : en cas de hernie discale l’ostéopathie et les massages peuvent être un remède pire que le mal, provoquant une aggravation des douleurs, voire une potentielle paralysie.

Lumbago sciatique hernie : les arrêts de travail

Seul votre médecin traitant est habilité à juger si votre état de santé nécessite un arrêt maladie. Bien que le repos soit préconisé dans un premier temps, il ne doit pourtant pas se prolonger durablement sous peine d’aggraver la situation. En effet, l’absence de sollicitation des muscles dorsaux peut entraver le processus de guérison. C’est pour cette raison qu’un arrêt de travail ne sera préconisé que dans certaines situations, notamment pour des personnes qui exercent une profession nécessitant des efforts physiques. Ainsi, la durée d’un arrêt maladie peut osciller entre trois jours et cinq semaines environ pour un mal de dos de type lombalgie.

Dans certains cas, l’aménagement des conditions de travail est envisagé pour éviter que la pathologie ne s’installe dans la chronicité. Pour les sciatique, l’arrêt de travail peut aller de quelques jours seulement pour les patients qui exercent un métier sédentaire, jusqu’à plusieurs semaines lorsque la profession nécessite des efforts physiques.

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