Les 5 mauvaises habitudes qui peuvent conduire à une maladie du foie

Publié par Joëlle Pierrard
le 5/06/2018
Maj le par Sophie Raffin
4 minutes
3d illustration of human body organs anatomy (liver with nervous system)
Istock
Notre foie est un grand silencieux. Quand il souffre, il ne nous le fait pas savoir. Jusqu’à ce qu’une hépatite fulgurante, une cirrhose ou un cancer nous signifient que nous sommes allés trop loin. Dans son ouvrage “La crise de foie n’existe pas“, le Professeur Didier Samuel nous révèle les grandes erreurs qui mettent notre foie en danger.

Boire de l'alcool tous les jours

L’alcool est le grand ennemi du foie. Et une consommation régulière représente un risque. Même à dose modérée. Deux verres par repas équivalent à 28 verres par semaine. C’est trop d’autant que le foie doit se charger d’éliminer cet indésirable.

Et, il ne peut métaboliser l'alcool que dans une certaine mesure. Ainsi lorsque la quantité d'alcool dans le sang est trop importante, les cellules hépatiques peuvent être endommagées ou détruites. Les boissons ne sont alors plus correctement éliminées de l'organisme. Cela peut entraîner un dépôt de graisse dans le foie (stéatose), une inflammation ou encore une fibrose.

Une consommation d'alcool excessive et régulière peut aussi entraîner une cirrhose. La fondation Arc pour la recherche sur le cancer explique sur son site "Quatre cancers du foie sur cinq se développent à partir d’un état prédisposant : la cirrhose. Cette maladie rend le foie incapable de remplir ses fonctions habituelles et constitue le terrain favorable au développement d’un cancer".

  • Il faut éviter de boire de l’alcool à chaque repas, même sous la forme de vin.
  • Sa consommation ne doit pas dépasser 2 verres dans la journée et tous les 3 jours.

Prendre trop de médicaments

La majorité des médicaments sont dégradés par le foie. Or, une toxicité médicamenteuse peut surgir à la suite d’un surdosage ou d’interaction entre plusieurs médicaments. Un exemple : la prise importante de paracétamol pour calmer une douleur qui peut induire une hépatite grave, voire fulminante. La dose de surdosage du paracétamol est, en effet, proche de celle de sa toxicité, 3 g/ jour étant la dose maximale autorisée.

  • on consulte la liste des médicaments hépatotoxiques sur ce site ;
  • en cas de consultation chez un médecin spécialisé, on prend soin de l'avertir de la liste de ses médicaments déjà prescrits ;
  • lors de la prise d'un médicament, on se rapporte à sa notice pour vérifier qu'on ne présente pas une contre-indication surtout si on le prend en automédication.

Boire des sodas à tous les repas et à toutes les occasions

On ne se méfie pas assez des sodas. À tort. Aux États-Unis, leur consommation régulière ne serait pas seulement responsable du syndrome métabolique mais aussi de l’émergence d’une nouvelle maladie : la Non Alcoholic Fatty Liver Disease (NAFLD) ou maladie du soda qui peut prendre dans 20% des cas une forme agressive, la NASH (nonalcoholic steato hepatitis) nécessitant une transplantation hépatique.

  • on remplace les sodas par de l'eau, d'abord pétillante et aromatisée avec une tranche de citron ou un fruit s'il est trop difficile de passer directement à l'eau plate ;
  • on supprime les sodas au moment des repas.

Manger trop et tout le temps

Encore une mauvaise façon de se nourrir qui peut conduire à la NASH qui touche désormais 12% des Français. Les excès alimentaires favorisent une accumulation de triglycérides dans le foie, surtout s’il s’agit d’une alimentation grasse et sucrée.

  • on arrête de grignoter et on laisse une période de 3 heures minimum entre chaque prise alimentaire ;
  • on commence à manger quand la faim se fait sentir et pas avant ;
  • au cours du repas, on se cale sur le sentiment de satiété qui nous indique que nous devons arrêter de manger.

Suivre des cures de plantes en continu

Aux États-Unis, 40% des hépatites médicamenteuses sont dues à la prise de plantes médicinales. En France, elles sont plus rares bien que la prise répétée de Germandrée Petit-Chêne ait entraînée une épidémie d’hépatites dans les années 80. Depuis cette crise, la plante a été interdite.

  • on ne poursuit pas un traitement de phytothérapie ou d'aromathérapie ad vitam æternam sous prétexte que ce sont des plantes ;
  • on ne cumule pas la prise de plusieurs plantes sauf s'il s'agit d'un complexe qui a été formulé dans ce sens ;
  • on respecte les posologies proposées ;
  • on vérifie que les plantes sont compatibles avec les traitements allopathiques que l'on prend déjà.

Sources

Cancers du foie : les facteurs de risque, Fondation Arc pour la recherche sur cancer

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