J'ai testé une semaine sans soutien-gorge : le verdict
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Le soutien-gorge, un faux ami ?

J'ai testé une semaine sans soutien-gorge : le verdict© Istock

Le ballottement des seins, les douleurs dans le dos... sont souvent les raisons évoquées pour porter un soutien-gorge. Or, ces maux seraient justement en partie dus à l'usage de ce vêtement.

Jean-Paul Pes, psychomotricien de sportifs de haut niveau et préparateur physique et mental, explique : “Lorsque des muscles du corps ne sont pas sollicités comme ils devraient, on crée des points de faiblesses”. Il poursuit : “Prenons une image parlante : si je n'ai pas de problème aux jambes, mais que je me promène tout le temps avec des béquilles, je vais finir par avoir une faiblesse musculaire aux jambes. Et cela, même si je n'avais rien au départ. Il en est de même pour la poitrine et le soutien-gorge”.

Chaque sein est constitué d'une glande mammaire composée d'une vingtaine de lobules et d'un tissu adipeux plus ou moins important selon les femmes. Il est maintenu par la peau et un ligament suspenseur au muscle pectoral.

“Si on ne fait jamais travailler les muscles, on finit par être obligé d'avoir un soutien"

Si ces muscles ne sont plus capables de faire leur travail de soutien par manque de tonicité, d'autres zones du corps doivent prendre le relais lorsque la lingerie est laissée au placard. Cet effort supplémentaire les fait entrer en souffrance, d'où les douleurs ressenties par les femmes.

“Si on ne fait jamais travailler les muscles, on finit par être obligé d'avoir un soutien. Et si on a un maintien permanent, les muscles s’atrophient. C'est un cercle vicieux”, résume le spécialiste.

Jean-Denis Rouillon, médecin du sport au CHRU de Besançon et professeur à l'Université de Franche-Comté, avait mis en lumière cette problématique en 2013 dans le cadre d'une étude préliminaire. Après avoir étudié l'évolution de la poitrine de 320 femmes, il avait déterminé que les seins des participantes n'ayant pas porté de soutien-gorge, s'étaient raffermis et que les vergetures s'étaient estompées.

Il avait alors émis l'hypothèse que "si la femme met un soutien-gorge dès l'apparition de ses seins, l'appareil suspenseur ne travaille pas correctement et ses tissus de suspension se distendent". Il avait conclu : "La femme devient alors dépendante du soutien-gorge, dont elle n'a pas vraiment besoin".

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Source : Merci à Jean-Paul Pes, Psychomotricien de sportifs de haut niveau et préparateur physique et mental.

Auteur des livres aux éditions Jouvence : 8 minutes pour être en forme, Gymnastiques jolie poitrine, Ma séance pour un bon dos

Son site internet