Contre le cholestérol, pas de statines sans surveillance médicale

Les statines sont des médicaments anti-cholestérol très précieux, qui nous aident à lutter contre les maladies cardiovasculaires. Cela dit, comme tout médicament, ils ne sont pas anodins et peuvent entraîner des effets indésirables. Leur prescription impose donc un suivi médical régulier.
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Les statines, médicaments contre le cholestérol

Les accidents cardiovasculaires représentent la seconde cause de mortalité en France (après les cancers). Il s’agit le plus souvent d’un caillot bouchant une artère du cœur, c’est l’infarctus du myocarde (120.000 infarctus par an en France), ou du cerveau, c’est l’accident vasculaire cérébral (130.000 par an).

Face à de tels chiffres, il est important de tout faire pour éviter ces accidents, d’autant plus que la prévention est très efficace. Elle repose sur la lutte contre les facteurs de risque modifiables, à commencer par l’hypertension, l’excès de cholestérol, l’excès pondéral, le diabète.

Contre le cholestérol, nous disposons des statines, médicaments les plus prescrits en France. Leur remboursement représente jusqu’à 1 milliard d’euros pour l’Assurance maladie (1). Il faut dire que ces anti-cholestérolémiants permettent une diminution de 24% des cas demaladies cardiovasculaires.

Cette prouesse ne doit cependant pas faire oublier que comme tout médicament, les statines peuvent entraîner des effets indésirables. Une étude les a passés en revue (2).

Les consommateurs de statines étudiés à la loupe, notamment concernant les effets indésirables des statines

L’analyse a porté sur quelque 2 millions de patients, dont 16% étaient traités avec des statines pendant au moins 5 ans.

Les effets indésirables des statines ont été répertoriés au niveau des yeux, du foie, des reins et des muscles.

En effet, parmi les patients sous statines, des cas de cataractes, de dysfonctions du foie, de myopathie et d’insuffisance rénale ont été documentés. Ces complications sont apparues aussi bien chez les hommes que chez les femmes (excepté pour la myopathie qui a touché 2 fois plus d’hommes que de femmes). Mais elles sont aussi survenues surtout au cours de la première année de traitement.

Même si ces effets indésirables ne doivent pas faire oublier les 24% de maladies cardiaques évitées, ils doivent être pris en compte.

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Source : (1) Lettre de la HAS n° 24 – Novembre-décembre 2010. (2) Hippisley-Cox J. et coll., British Medical Journal, 340 : c2197, 20 mai 2010, doi: 10.1136/bmj.c2197.