Presbytie : que faire lorsque la vision de près diminue ?
Sommaire

3ème étape, compenser sa presbytie : l’achat de verres correcteurs chez l’opticien

L’objectif de la correction visuelle liée à la presbytie est de rétablir chez le patient une vision nette à partir d’une distance œil-objet d’environ 35 cm. Cela s’effectue en additionnant des verres convexes à la correction optique nécessaire à la vision de loin pour une personne qui en présente le défaut.

  • Les lunettes

Pour un certain nombre d’entre nous, tout commence avec le port de lunettes grossissantes (loupes ou lunettes de lecture), comme celles proposées en pharmacie, voire en grandes surfaces, sur les marchés ou chez l’opticien. Mais cette solution est rapidement inconfortable, insuffisante, et impose d’avoir la même vision à chaque œil et d’être exempté d’autres troubles visuels (myopie, hypermétropie, astigmatisme). Et quand ce n’est pas le cas, il est nécessaire d’alterner les paires de lunettes pour successivement, au fil des activités, voir de loin et de près.

Dans ces conditions, les verres à double foyer ou les verres progressifs s’imposent :

Les verres à double foyer comportent deux zones, l’une en haut corrige la vision de loin, l’autre en bas la vision de près. Mais la démarcation étant nette, l’adaptation n’est pas toujours évidente. C’est pourquoi ils sont de moins en moins utilisés au profit des verres progressifs (sans démarcation nette) qui eux aussi assurent une bonne vision à toutes les distances avec la même paire de lunettes, en corrigeant à la fois si nécessaire la presbytie et un autre trouble visuel comme l’astigmatisme, l’hypermétropie ou la myopie. Ils ont aussi l’avantage de permettre une bonne vision intermédiaire.

Chaque verre doit être adapté de façon que la largeur et la hauteur des différents champs correspondent aux besoins spécifiques de chacun.

Le port de lunettes équipées de verres progressifs nécessite une période d’adaptation, mais la plupart des gens s’y habituent plus ou moins rapidement. Et il faut savoir que lorsque l’opticien délivre une paire de lunettes progressive, il existe généralement une garantie d’un à trois mois de telle sorte que si le patient ne s’y habitue pas, les verres peuvent être changés pour un autre type de verres sans frais supplémentaire (renseignez-vous auprès des opticiens).

Il existe enfin des verres mi-distance ou intermédiaires, permettant de lire et de voir net à une distance intermédiaire de 40 à 1,50 cm, par exemple sur un écran d’ordinateur fixe.

  • Les lentilles de contact

On peut également recourir aux lentilles de contact. Et il faut savoir qu’il existe également des lentilles progressives pour corriger en même temps presbytie et un autre trouble visuel, sur le même principe ou presque que les verres progressifs. Là encore, un temps d’adaptation est nécessaire et un compromis visuel est parfois nécessaire : accepter de voir un peu moins bien de loin au profit de la vision de près ou inversement.

On peut également combiner une lentille monofocale et une multifocale. Attention toutefois, passé un certain âge, la manipulation des lentilles n’est pas toujours aisée et le manque de larmes est fréquent, ce qui représente deux facteurs d’échec possibles.

Cela étant dit, il n’est pas souhaitable de n’utiliser que des lentilles 7 jours/7 pour corriger sa presbytie. Le port prolongé des lentilles nuit à l’oxygénation de la cornée, en particulier pendant la nuit. Il en résulte une sécheresse de la cornée, puis à une altération des cellules qui constituent sa face interne. Celles-ci ne pouvant plus se renouveler, des complications peuvent affecter, à terme, la santé oculaire.

Il est donc nécessaire d’utiliser en complément une paire de lunettes (à verres progressifs lorsque la vision de loin est également défaillante) à minima une journée par semaine.

Profitez d'une vision nette à toutes les distances grâce aux verres progressifs.

Et la chirurgie ?

La presbytie peut se corriger par le laser, une opération réalisée par un chirurgien ophtalmologiste entrainé à cette technique, qui consiste à modifier la courbure de la cornée afin d’augmenter la profondeur de champ et ainsi compenser la presbytie. Les deux yeux sont traités différemment afin d’assurer à la fois la vision de près, intermédiaire et de loin (comme une lentille progressive).

Cette technique est bien adaptée aux patients à la fois presbytes et hypermétropes. Chez le presbyte-myope, le principe de la « monovision » est privilégié, qui consiste très schématiquement à ne traiter qu’un œil, ou à n’effectuer sur celui-ci qu’une légère correction consistant à le rendre légèrement myope. Ainsi, l’un des yeux prend le dessus pour voir de loin (l’œil dominant), l’autre pour voir de près.

On peut enfin remplacer le cristallin vieillissant par un implant progressif multifocal (possible avec ou sans cataracte). L’Inlay est la technique la plus récente, consistant à poser une petite lentille au sein de la cornée.

Le recours à la chirurgie dépendra de l’âge du patient, de la stabilité de la presbytie, des autres troubles visuels et de la vision de loin.

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Source : Association nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav), https://asnav.org http://www.ophtalmologie.fr