Les édulcorants : poisons ou protecteurs ?

Les édulcorants, et surtout l’aspartame, sont de nouveau sur la sellette nutritionnelle. Pepsi Cola a annoncé qu’il le supprimait de ses boissons, Canderel, le leader du « faux sucre » a déjà fait de même. Le sucralose prend la place. On fait le point sur ces édulcorants qui remplacent le sucre et qui sont censés nous empêcher de grossir.
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Un édulcorant, c’est quoi ?

Un édulcorant est une substance qui possède un pouvoir sucrant plus ou moins important. Sucre, miel, sirop d’érable, d’agave, etc. sont des édulcorants au sens strict du terme. Ils sont composés de glucides qui apportent 4 calories par gramme.

Mais, dans le langage courant, un édulcorant est un produit qui remplace le sucre (saccharose) sans apporter de calories (ou presque pas).

Le pouvoir sucrant des édulcorants est établi en fonction de celui du sucre qui est de 1.

Édulcorants : plus ou moins volumineux

Les édulcorants dits « de charge » ont la même masse que le sucre et un pouvoir sucrant assez faible : de 0,6 à 1,3.

Ce sont des polyols composés de glucides mais qui ne sont pas entièrement absorbés et du coup apportent seulement 2 calories par gramme.

Ils se nomment isomalt (E953), lactitol (E 966), maltitol (E 965), mannitol (E 421), sorbitol (E 420) et xylitol (E 967).

Ces édulcorants de charge sont très employés dans tout le domaine de la confiserie et de la pâtisserie et dans les substituts de repas.

Les édulcorants dits « de synthèse » ou « intenses » ont un pouvoir sucrant particulièrement élevé allant jusqu’à 400. Ce ne sont pas des glucides. Quelle que soit leur composition, ils sont employés en quantités tellement infimes qu’ils n’apportent pas de calories. Ils supportent plus ou moins bien la chaleur.

Ces édulcorants de synthèse, intenses, existent en poudre ou en pastilles pour un usage personnel. Ils sont largement utilisés par l’industrie agroalimentaire dans les produits et les boissons « light », « sans sucre », « zéro calorie », etc.

Ce sont l’acesulffame K (E 950), l’aspartame (E 951), la saccharine (E 954), le sucralose (E 955).

La stévia (E 960) n’est pas classée dans les édulcorants de synthèse car cette substance est extraite de la plante du même nom.

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