Le système canadien, une solution possible pour limiter les dépenses de santé

Le financement des systèmes de soins est un problème récurrent dans les pays industrialisés. Les Canadiens, eux, ont imposé des plafonds de remboursement sur les médicaments hypotenseurs prescrits aux malades de plus de 65 ans. Ces mesures ne semblent pas avoir eu d'incidence sur la santé des malades, ni sur leur accès aux soins, mais ont cependant permis de réaliser des économies substantielles. Une idée à retenir pour l'Europe !

Les dépenses du système de santé sont en continuelle augmentation et posent régulièrement des problèmes de financement. Les Canadiens ont mis en place depuis 1997 une solution qui vise à limiter les dépenses liées à certains médicaments comme les hypotenseurs (médicaments contre l'hypertension).Un prix de référence a été fixé pour cette classe de médicaments prescrits à des patients âgés de plus de 65 ans. De ce fait, tout dépassement par rapport au prix de référence était à la charge du patient.

Après quatre années d'application, les conséquences de cette réglementation ont été analysées auprès de plus de 37.000 personnes de plus de 65 ans. Elle n'a en fait eu aucune incidence sur le nombre de consultations médicales, le nombre d'hospitalisations, ni sur la mortalité. Cela signifie donc que le fait d'instaurer un prix plafond pour le remboursement de ces médicaments, n'a en aucun cas constitué un frein à l'accès aux soins. Au contraire, les traitements ont été suivis avec plus d'assiduité qu'avant l'application de la loi, suggérant ainsi que le fait de payer en partie ses médicaments, responsabilisait davantage les malades.Par ailleurs, la loi a eu peu d'incidence sur le choix de leurs médicaments, puisque seulement 18% d'entre eux ont eu recours à un traitement de substitution moins cher.

Les médicaments hypotenseurs représentent un poste de dépenses important dans le système de soins, étant donné le grand nombre de personnes souffrant d'hypertension (notamment au-delà de 65 ans) et la longueur du traitement (à vie le plus souvent). La solution canadienne paraît donc intéressante puisqu'elle permet de réelles économies sans pénaliser les malades. Une idée à retenir pour l'Europe?

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