L’aïkido, une autre manière d’être

Inspiré notamment du Jiu Jitsu, cet art martial, créé au Japon en 1925 par Morihei Ueshiba, donne au combattant, le pouvoir d’éviter la confrontation physique et si celle-ci devient inévitable, de neutraliser l’attaque. Un art qui demande un travail sur soi, mental et technique.
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La pratique de l'aïkido

« L’aïkido ne s’explique pas, il se pratique », aimait à dire Maître Ueshiba (1883-1969), son fondateur.

Cet art martial qui ne se pratique pas en compétition, à l’exception toutefois d’une ou deux écoles, signifie « la voie de l’harmonie » ou « de la concordance des énergies » ou « du souffle », a été longtemps perçu comme une discipline mystérieuse.

L’aïkido (Aï, harmonie, union, Ki, énergie vitale, Do, voie, recherche) est arrivé en France dans les années 50 avec Minoru Mochizuki suivi, en 1952, par Maître Tadashi Abé. C’est lui qui initie le judoka André Nocquet aux subtilités de l’Aïkido. En 1958, ce dernier est nommé 5e dan et représente le Japon pour toute l’Europe.

En expansion rapide depuis sa reconnaissance officielle au Japon en 1940, l’Aïkido est aujourd’hui pratiqué partout dans le monde. Hormis la péninsule nippone, la France est le pays qui compte le plus de pratiquants avec plus de 300 000 aïkidokas (pratiquants), dont 60 000 licenciés.

Sur les cinq dernières années, le nombre de licences d’Aïkido en France est en progression constante : +de 25 % par an, dont un tiers sont des femmes.

L’aïkido, c’est quoi ?

Sa pratique ne nécessite pas l’utilisation de la force physique et son efficacité repose sur le déplacement, le placement, l’engagement des hanches, le relâchement musculaire qui permet une meilleure circulation de l’énergie, le ki.

Sa caractéristique principale est d’utiliser la force et l’énergie de son assaillant en la retournant contre lui.

C’est une forme de self-défense qui se compose de techniques avec mains nues mais aussi avec des armes en bois. Il permet de se préparer autant physiquement (souplesse, rapidité) et mentalement, il faut rester calme en toutes circonstances, que techniquement (trouver l’ouverture, se placer, gérer plusieurs attaques simultanées). Il s’agit, pour l’aikidoka, de décourager l’adversaire en apprenant la façon de résoudre un conflit dans le cas d’une attaque tout en préservant son intégrité et en réglant la situation. Être en capacité de faire un diagnostic.

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Source : "L’aïkido, une autre manière d’être", un article issu du magazine Côté Santé n°85 d'avril/mai 2014