Plusieurs régions touchées par une épidémie de varicelle
Gare à la varicelle dans plusieurs régions françaises. Alors que les pics épidémiques de cette maladie surviennent généralement en mars-avril et en juin-juillet, le réseau Sentinelles, réseau de surveillance des maladies en France, observe une recrudescence des cas diagnostiqués au cours de la dernière semaine.
Normandie, PACA et Bretagne
Cela concerne principalement trois régions : la Normandie, avec 28 cas pour 100 000 personnes, la Provence-Alpes-Côte-D’azur avec 23 cas pour 100 000 et la Bretagne avec 20 cas pour 100 0000. Localement, certaines villes représentent aussi des foyers d’activité importants : c’est notamment le cas d’Amiens (Somme), de Bar-le-Duc (Meuse) ou encore du nord de l’Essonne.
Globalement, à l’échelle nationale, la varicelle ne génère cependant pas d’inquiétude particulière puisque le taux d’incidence n’est que de 16 cas pour 100 000 habitants, bien en dessous du seuil épidémique.
©Réseau Sentinelles
95% de risque de déclarer un jour une varicelle
La varicelle inquiète généralement les parents car elle touche particulièrement les enfants de moins de 10 ans. Il s’agit d’une maladie virale très contagieuse mais le plus souvent bénigne. "Elle est provoquée par un herpès virus (Varicelle-Zoster Virus ou VZV)" et le risque de déclarer une varicelle au cours de sa vie "est très élevé (environ 95 %)" note Santé Publique France sur son site internet.
Les premiers symptômes de la varicelle rassemblent une légère fièvre, de la fatigue, des courbatures, l’apparition de rougeurs de la peau sur lesquelles apparaissent rapidement des vésicules ou des bulles et de fortes démangeaisons. La transmission a lieu par voie respiratoire ou par contact direct avec les vésicules cutanées.
Des complications sévères chez l’adulte
Si elle concerne principalement les enfants, les adultes sont également susceptibles de l’attraper s’ils ne sont pas immunisés. Dans ce cas, le risque de complications et de séquelles pulmonaires ou neurologiques est plus élevé. Cela survient lorsque les vésicules caractéristiques de la maladie se développent sur les poumons ou dans le cerveau. "Dans de rares cas, les atteintes pulmonaires peuvent mener en réanimation. Les formes neurologiques peuvent laisser des séquelles dans 30 à 35 % des cas. Elles peuvent être de tous ordre : paralysie, psycho-sociales… Les encéphalites, en revanche, sont assez graves" nous expliquait ainsi récemment le professeur Jean-Paul Stahl, infectiologue au CHU de Grenoble.
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Varicelle : Santé publique France publie un point d'actualité au 27 mars 2017. Santé Publique France, 27 mars 2017