L'obésité abdominale multiplie par 20 le risque de maladie coronarienne

Visiblement, à poids égal, tous les obèses ne sont pas identiques. Les hommes présentant une obésité localisée au niveau abdominal encourent un risque particulièrement sévère de maladie coronarienne. Ce risque est multiplié par 20 !
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L'obésité : une source de multiples complications

L'obésité s'accroît inexorablement dans tous les pays industrialisés et pose de sérieux problèmes de santé en raison de son association avec de nombreuses complications : hypertension, hypercholestérolémie, diabète de type 2, accident cardiovasculaire, arthrose, etc. Elle entraîne ainsi une nette diminution de l'espérance de vie.Il semblerait qu'une obésité précisément localisée au niveau de la ceinture abdominale soit un facteur de risque très élevé de maladie coronarienne et de diabète de type 2.

L'obésité abdominale identifie des sujets à haut risque

Une étude a tenté de vérifier cette relation et de la quantifier. L'évaluation de l'adiposité abdominale, très simple à déterminer puisqu'il suffit de mesurer la circonférence abdominale, permet d'obtenir une valeur relativement fiable de l'accumulation de graisse à cet endroit. Réalisée chez des hommes d'âge moyen, les auteurs montrent que les sujets présentant une obésité viscérale de plus de 90cm ont un risque de maladie coronarienne multiplié par 20. Chez 4/5 d'entre eux, cette association est même observée en l'absence des facteurs de risques classiques que sont l'hypercholestérolémie, l'hyperglycémie ou l'hypertension. Les patients obèses ont donc un risque sévère de maladie coronarienne s'ils présentent une obésité abdominale. Il est donc nécessaire de prendre en charge ces personnes à haut risque. Il faut savoir qu'une perte de poids, même modérée (de 5 à 10%) peut conduire à une amélioration des maladies cardiovasculaires. Par ailleurs, chez ces sujets il est indispensable de traiter les conséquences de leur obésité abdominale, soit une hypertension, une mauvaise régulation des lipides sanguins ou un diabète de type 2.

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Source : Despres J.P. et coll., B.M.J., 2001, 322 : 719-720. Little P. et Byrne C.B., B.M.J., 2001, 322 : 687-689.