AVC : ces facteurs favorisent sa survenue

Publié par Johanna Amselem
le 10/05/2019
Maj le
3 minutes
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La survenue d’un accident vasculaire cérébral est favorisée par certains facteurs hélas trop courants dans la population générale. Hypertension artérielle, diabète... le Pr Vivien, Professeur de biologie-cellulaire et Chercheur Neurovasculaire, détaille les principaux facteurs de risque.

1 AVC toutes les 4 minutes

Toutes les quatre minutes, une personne fait un AVC en France. C’est d’ailleurs la première cause de décès chez la femme et la troisième chez l’homme.

Parmi les nombreuses personnes qui ont souffert d’un AVC, 60% gardent des séquelles neurologiques plus ou moins importantes (chiffres Fondation pour la Recherche sur les AVC).

"S’il n’existe pas de signes avant-coureurs de la survenue d’un accident vasculaire cérébral, certains facteurs peuvent favoriser son apparition", souligne le Pr Denis Vivien, chercheur neurovasculaire et professeur de biologie cellulaire à l’Université de Caen (Normandie). Avant d’ajouter : "Les personnes les plus à risque de souffrir d’un AVC sont les mêmes que celles qui sont davantage vulnérables face aux maladies cardiovasculaires".

Ainsi, certains facteurs de risques sont évitables afin de diminuer le risque. Par exemple, l’arrêt du tabac et la diminution de la consommation d’alcool sont deux aspects sur lesquels il est possible d’agir. Le surpoids et la sédentarité sont également des facteurs de risques. Il est donc recommandé de perdre du poids et de pratiquer une activité physique régulière.

"Les maladies cardiaques augmentent également le risque et nécessitent un traitement anticoagulant", explique le Pr Vivien. Et de poursuivre : "Une pression artérielle élevée augmente aussi la probabilité de souffrir d’un accident vasculaire cérébrale".

Diabète et cholestérol : 2 facteurs aggravants

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Diabète et cholestérol : 2 facteurs aggravants

Le diabète engendre une mauvaise circulation sanguine. En altérant les vaisseaux du corps humain, cette maladie peut entraîner des complications cardiovasculaires. Comme le détaille la Fédération française des diabétiques, les complications du cœur et des artères sont jusqu’à trois fois plus fréquentes chez les personnes diabétiques. Ainsi, le risque de développer un AVC est augmenté. Pour limiter le risque, la glycémie doit être régulée. Il est également conseillé de perdre du poids et d’adopter une alimentation équilibrée.

L’hypercholestérolémie favorise également la survenue d’un AVC. En effet, un taux élevé de LDL-cholestérol entraîne l’accumulation de graisses le long des parois des artères. Ce mécanisme provoque donc leur obstruction. Pour éviter cela, il est conseillé d’éviter la sédentarité, de limiter la consommation de graisses et de suivre un traitement avec des médicaments anti-cholestérol.

Après un premier AVC, les risques augmentent

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Après un premier AVC, les risques augmentent

L’accident vasculaire cérébral est causé par l’obstruction d’une artère qui irrigue le cerveau. "Après un premier AVC, le risque d’en faire un second est plus élevé que pour les personnes qui n’en ont jamais souffert", alerte le Pr Denis Vivien.

En effet, après une première attaque cérébrale le risque d’être de nouveau touché se situe entre 30 et 40 % dans les 5 ans comme le détaille le Figaro Santé. Un risque de récidive qui sera atténué si le traitement est scrupuleusement suivi. L’arsenal thérapeutique déployé dépend de la cause identifiée de l’AVC.

Ainsi, certains établissements proposent des séances d’éducation thérapeutique afin de sensibiliser les patients à leur maladie et à l’importance de respecter leur traitement.

L’AIT, le signe d’alerte à ne pas laisser passer

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L’AIT, le signe d’alerte à ne pas laisser passer

"L’accident ischémique transitoire indique un risque important de souffrir d’un AVC. L’AIT présente toutes les manifestations de l’AVC mais il disparaît en quelques heures ou en 24 heures tout au plus", détaille le Pr Vivien.

L’AIT se manifeste par une paralysie totale ou partielle du visage ou du corps, une perte totale ou partielle du champ visuel. Il peut se caractériser également par des troubles de la parole comme des difficultés à trouver ses mots. Un trouble de l’équilibre peut aussi se faire ressentir. Caractéristique majeure de l’AIT, ces signes disparaissent rapidement et ne laissent aucune séquelle.

Dans tous les cas, il convient d’avertir le plus rapidement les secours et de composer le 15 afin d’être pris en charge. Le traitement de l’AIT dépendra de la manière dont c’est formé le caillot à l’origine.

Sources

AVC, Fréquence, Fondaction pour la recherche sur les AVC

LES COMPLICATIONS CARDIOVASCULAIRES DU DIABÈTE, Fédération française des diabétiques

Accident vasculaire cérébral (AVC), Figaro Santé

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