5 choses à savoir sur votre vagin

Les poils protègent le vagin
Sensible, le vagin est protégé par la vulve et les poils qui forment un véritable rempart. C’est pourquoi l’épilation intégrale n’est vraiment pas une bonne idée. Elle met véritablement à nu le vagin l’empêchant de profiter du film hydrolipidique produit par les glandes sébacées des follicules pileux. Sans ce film protecteur, les microbes s’engouffrent plus facilement dans la vulve. Ce qui peut provoquer un déséquilibre du microbiote vaginal. Toujours liées au système pileux, les glandes sudoripares secrètent enfin des effluves qui favorisent l’excitation masculine. Alors pourquoi s’en priver ?
Le vagin cultive des lactobacilles comparables aux ferments du yaourt
Les lactobacilles prédominent à 95% dans le vagin d’une femme en bonne santé. Des germes proches, à quelques particularités près, des lactobacillus que l’on trouve dans le yaourt. Le gros du travail de ces lactobacilles ? Transformer en acide lactique, le glycogène produit par la muqueuse génitale. Un peu comme les lactobacillus que l’on ajoute au lait transforme le lactose en acide lactique. Plusieurs espèces de Lactobacilles peuvent coloniser le vagin dont les lactobacillus crispatus, lactobacillus gasseri, lactobacillus jensenii et lactobacillus iners. Même si on répertorie 5 grandes familles de flores vaginales, chaque femme dispose de son propre cocktail de lactobacilles.
Le vagin ne se lave pas
Notre vagin est un "pro" du nettoyage. Autonettoyant, il dispose de tout un arsenal de lactobacilles qui assurent le ménage et forment un film barrière. Ces lactobacilles acidifient ainsi le milieu (entre 3,5 et 4,5). Et cette acidité créée un environnement impropre au développement de germes pathogènes. Mais pas seulement. Certains bacilles produisent de l’eau oxygénée toxique pour les gonocoques responsables de la célèbre "Chaude pisse". D’autres libèrent des antibiotiques naturels ou mènent une campagne antivirale contre le papillomavirus. Si la production de ces lactobacilles se raréfie, les germes pathogènes prennent leur place et les infections peuvent proliférer. Les douches vaginales sont donc à proscrire car elles désorganisent totalement cet équilibre bactérien. Il vaut donc mieux se laver la vulve exclusivement. Avec des produits adaptés.
8 000 nerfs innervent le vagin, soit deux fois plus que le pénis
Contre toute attente, le vagin a une capacité d’excitation supérieure à celle du pénis. Et c‘est grâce à ce "cablage" nerveux. Lors de l’excitation, le vagin se lubrifie en se couvrant d’une rosée appelée "Rosée du désir". Cette bruine est produite par les veines qui encerclent le vagin et qui se mettent à enfler sous l’effet de l’excitation. Deux autres glandes soutiennent les veines : Les glandes de Bartolin qui sont localisées entre les petites lèvres et l’hymen et les glandes de Skene qui se trouvent autour de l’orifice urinaire.
A chaque vagin, sa propre signature olfactive
Même si l’odeur d’un vagin se modifie selon l’âge ou au cours du cycle menstruel, chaque vagin exhale une note de tête : Fragrances de terre, d’eau de mer, de pain d’épices, d’ananas trop mûr, de mousse humide ou d’eau vinaigrée. D’où provient cette tonalité personnelle ? Du cocktail de lactobacilles, de la présence ou pas de poils… et même de nos habitudes alimentaires. En cas de désir sexuel, l’odeur se modifie. Ce qui a pour conséquence d’augmenter le taux de testostérone, l’hormone du désir chez l’homme.
Sources
Le microbiote Vaginal, la révolution rose, Docteur Jean-Marc Bohbot et Rica Etienne.