Manger son placenta après l'accouchement : faut-il le faire ?
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Manger son placenta : des vertus non vérifiées

<strong>Manger son placenta : des vertus non vérifiées</strong>© Istock

Les adeptes de la placentophagie assurent que cette pratique a des vertus thérapeutiques. Manger le placenta permettrait de prévenir la dépression post-partum, récupérer plus rapidement de l'accouchement et aussi favoriser la lactation.

L’obstétricienne explique “Le placenta contient beaucoup de sang donc - comme lorsque vous mangez du foie ou du boudin - il est riche en fer et en vitamine B12. Ainsi, dans l’absolu, il constitue un apport de fer. C’est d’ailleurs pour ça que les mammifères consomment le placenta après la mise bas”. Toutefois, elle prévient : "nous avons, pour notre part, d’autres sources de fer disponibles. Il suffit d’aller chez le boucher ou encore manger des lentilles pour augmenter notre apport en fer. fer. Il existe également des compléments alimentaires".

Les effets bénéfiques de la consommation de placenta sur la prévention de la dépression post-partum sont par ailleurs discutables. Le Dr Olivia Anselem ajoute “Il n’y a aucune étude scientifique qui le prouve” Elle poursuit “il faudrait faire manger en double-aveugle du placenta ou un placebo à des femmes et étudier les effets” puis reconnaît "Ce type d’étude n’est pas envisageable en raison des risques associés à la consommation de placenta … et parce que cette méthodologie serait probablement peu accepté par les femmes".

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Source : Merci au docteur Olivia Anselem, gynécologue-obstétricienne et co-auteur du livre "Il était 9 mois" aux éditions Albin Michel.