Endométriose : les causes du retard de diagnostic

D’après une méta-analyse publiée le 6 juillet 2023 dans la revue “Obstetrics and Gynecology” basée sur plusieurs études publiées depuis 20 ans, le retard de diagnostic que subissent beaucoup de femmes atteintes d’endométriose est plurifactoriel. On vous explique.
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Une honte des règles, une normalisation de la douleur menstruelle ainsi qu'un manque de connaissances et de formation des médecins sur le sujet : voilà certains des freins au diagnostic et à la prise en charge de l’endométriose. En France, le retard diagnostique lié à la maladie serait, en moyenne, de 7 ans. Pourtant, l'endométriose concerne au moins 10% des personnes menstruées, selon Santé publique France. Ce n’est donc en rien une maladie rare.

Ces éléments contribuant au retard de diagnostic ont été identifiés par des chercheurs britanniques. Leurs résultats ont été publiés le 6 juillet 2023 dans la revue Obstetrics and Gynecology.

Endométriose : des symptômes minimisés par les médecins

L’endométriose est une maladie liée à l’endomètre (la muqueuse qui recouvre la paroi interne de l’utérus). Associée aux cycles menstruels, cette pathologie se caractérise par la présence de tissus endométriaux en dehors de l’utérus. Elle est extrêmement douloureuse, épuisante et potentiellement handicapante. L’endométriose peut en outre entraîner des problèmes de fertilité, voire une infertilité totale, chez les personnes qui en souffrent. 

Les auteurs de la méta-analyse parue dans Obstetrics and Gynecology ont passé en revue plusieurs études sur l’endométriose, publiées depuis 20 ans. Ils ont ainsi découvert que la plupart du temps, les personnes atteintes par cette maladie ne savent pas si leur douleur est “suffisamment grave” pour demander à se faire soigner. 

De plus, lorsque ces personnes vont effectivement consulter un médecin généraliste, celui-ci émet fréquemment des doutes sur la possibilité d’une endométriose, voire minimise leurs symptômes. Dans deux des études passées en revue, les médecins généralistes admettent eux-mêmes qu’il est compliqué de différencier une douleur “problématique” d’une douleur associée à un cycle menstruel ordinaire.

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