Caroline de Monaco : son ex Ernst August de Hanovre a été interné

Selon le journal autrichien Kronen-Zeitung, l’ex de Caroline de Monaco, le prince Ernst August de Hanovre, aurait attaqué deux policiers dans son pavillon de chasse le 15 juillet 2020. Devant le comportement violent de l’homme de 66 ans, les forces de l’ordre l’ont conduit dans une clinique psychiatrique.
Ernst August de Hanovre : un comportement violent selon la police
La police a confirmé l’incident à la presse autrichienne. Elle indique que des agents se sont rendus dans la demeure de Grünau im Almtal (Autriche) après avoir reçu un appel assurant qu’un homme avait besoin d’aide immédiatement. À leur arrivée 20 minutes plus tard, les policiers et les secours ont fait face à un individu agité et très belliqueux. Selon les médias, le 3ᵉ mari de Caroline de Monaco a menacé les forces de l’ordre présentes avec un couteau.
Les autorités ont précisé "comme la personne était extrêmement agressive envers les agents, qu'elle les a agressés physiquement et que l'automutilation ne pouvait être écartée, elle a été emmenée à la clinique Vöcklabruck après un examen médical". Le médecin qui a examiné le prince héritier de la maison de Hanovre, a ordonné son admission en psychiatrie. Le spécialiste a noté un état d’agitation préoccupant.
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Le prince héritier de la maison de Hanovre a une autre version
Le père de la princesse Alexandra, la 4ᵉ enfant de Caroline de Monaco, a passé plusieurs heures dans l’établissement. Toutefois à sa sortie, il a présenté une version très différente des autorités autrichiennes dans les pages du journal Kronen Zeitung. Il reconnaît avoir appelé les secours "Je leur ai dit de se dépêcher parce que je n'allais pas bien. Mais, je ne sais pas pourquoi la police est venue".
L’aristocrate assure que les agents se sont montrés violents sans raison : "un policier m'a frappé. Je pense qu'ils étaient ivres, au moins ils en donnaient l'impression. J'ai probablement reculé. J'étais halluciné". Il assure que l'un des professionnels présent l’a giflé au visage pendant l’altercation.
"Puis ils m'ont enfermé dans une ambulance. Ils ne m'ont pas laissé sortir pendant cinq heures. Ils voulaient m'emmener dans une pièce et m'endormir. Je suis resté debout toute la nuit. Je leur ai dit qu'ils ne me faisaient pas ça, je suis une personne normale. J'ai crié jusqu'à ce que je sois autorisé à sortir", explique-t-il.
À la suite de cet incident, l’ex-compagnon de Caroline de Monaco a indiqué à la presse qu’il envisageait de porter plainte contre la police. Tout à coup, devrais-je être le coupable ? Je suis innocent", a-t-il déclaré. De leur côté, les autorités autrichiennes ont indiqué envisager de lui retirer son permis de port d’armes. Le parquet de la ville de Wels a indiqué qu'Ernest-August de Hanovre allait être poursuivi pour menaces, coups et blessures et résistance à l’autorité. La justice précise que l’un des fonctionnaires a été blessé lors de l’intervention.
Alcoolisme, pancréatite… : les nombreux soucis de santé de l’ex de Caroline de Monaco

Ce n’est pas la première fois qu’Ernst-August de Hanovre se retrouve au cœur d’incidents violents. Employés de discothèque ou d'hôtel, photographes… il a échangé des coups à plusieurs occasions. La presse allemande l'a d'ailleurs surnommé le “Prince la Baston”. Les nombreux problèmes de l’ex-mari de Caroline de Monaco semblent avoir pour origine être l’alcool. Il a, en effet, été hospitalisé à plusieurs reprises en raison de sa consommation excessive de boisson.
Il avait failli succomber à une pancréatite en 2005. Cette inflammation du pancréas se traduit par une violente douleur au niveau de l’épigastre (partie supérieure de l’abdomen, sous les côtes et parfois légèrement sur la droite). La principale cause de cette pathologie qui détruit le pancréas est l’alcoolisme. En effet, la boisson est à l’origine du trouble dans environ 45% des cas.
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Il a fait plusieurs séjours à l'hôpital pour des pancréatites ou autres soucis liés à l'alcool au cours de ces 15 dernières années. Il a entre autres fait un coma éthylique pendant les festivités d'un mariage en 2018.
L’aristocrate ne cache pas les soucis qu’il rencontre avec la boisson. Il avait confié au journal allemand Bild en 2005 : "mon problème, c'est que je ne peux pas dire non. Si quelqu'un m'appelle et propose d'aller se saouler, j'y vais. Je dois maintenant apprendre à me faire rare. Comme cela on ne m'appellera plus et je ne serai plus tenté".
Quand peut-on être interné sans consentement ?

Selon les statistiques, près de 8 hospitalisations en service psychiatrique sur 10 se font avec le consentement du patient. Toutefois pour les dossiers restants, le séjour est décidé sans l’accord du malade.
L’hospitalisation peut être demandée par un membre de la famille. Toutefois, elle n’est possible que si les troubles mentaux du malade ne lui permet pas de donner son consentement (absence de conscience des troubles, idées délirantes, idées suicidaires, danger pour autrui…). Les médecins ainsi que le préfet peuvent aussi être à l'origine d'un internement sans consentement si le patient représente un risque pour les autres ou elle-même.
La procédure
Pour que la demande de la famille soit acceptée, il faut que l’état du patient nécessite des soins et une surveillance constante.
En France, cette demande doit être présentée à l’établissement sous forme d’une lettre, signée et datée. Elle doit être accompagnée de 2 certificats médicaux datant de moins de 15 jours (le 1ᵉʳ certificat doit être réalisé par un médecin extérieur à l'établissement).
Le service public précise sur son site internet : “lorsqu'il existe un risque que le malade se mette en danger, le directeur de l'établissement peut prononcer l'hospitalisation au vu d'un seul certificat d'un médecin de l'établissement". Le patient fait ensuite l’objet d’une évaluation par un psychiatre dans les 72 heures.
Les autorités ajoutent “l'hospitalisation complète peut se poursuivre au-delà de 12 jours sur autorisation du juge des libertés et de la détention (JLD), saisi par le directeur de l'établissement.”
Sources
„Skandalprinz“ nach Polizeieinsatz in Psychiatrie, Kronen-Zeitung, 16 juillet 2020
Ernst August incapable de dire ''non'' à l'alcool, DH.net, avril 2005
Hospitalisation pour troubles mentaux, Service Public, 7 avril 2020