Allergies aux pollens : onze départements placés sous "vigilance très élevée"

Avec le retour du soleil et des températures douces, les taux de pollens de cyprès et de frêne sont particulièrement élevés dans le Sud-Est de la France, alerte le Réseau National de Surveillance Aérobiologique. 
© Istock

Le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), chargé d'étudier le contenu de l'air en particules biologiques pouvant avoir une incidence sur le risque allergique pour la population, déclare le retour des allergies aux pollens. Le RNSA a déjà placé onze départements en "vigilance très élevée", dans le bulletin allergo pollinique publié le 22 février 2019.

Un risque d'allergie maximum de 5/5 autour de la Méditerranée

Autour de la Méditerranée, le risque est actuellement de niveau très élevé lié aux pollens de cyprès et élevé pour ceux de frêne. Dans cette France où les températures sont dignes du mois de mai, le RNSA informe que "les concentrations de pollens de cyprès explosent autour de la Méditerranée avec un risque d'allergie qui restera à son niveau maximum de 5/5".

Les onze départements placés sous "vigilance très élevée" sont :

  • Les Alpes-Maritimes
  • Le Var
  • Les Bouches-du-Rhône
  • Le Vaucluse
  • Le Gard
  • La Lozère
  • L'Aveyron
  • L'Hérault
  • Le Tarn
  • L'Aude
  • Les Pyrénées-Orientales

Les concentrations de pollens gagnent du terrain

Les pollens de cyprès gagnent aussi du terrain sur le reste du pays vers le Nord, l'Est et l'Ouest mais en plus faible quantité que dans le Sud. Dans le Sud-Ouest, le risque est de niveau élevé pour les pollens de cyprès, moyen pour les pollens d'aulne et de noisetier et faible pour les pollens de graminées et de peuplier.

De manière générale, le RNSA explique : "les noisetiers et les aulnes sont bien en fleurs sur tout le pays et les concentrations de pollens sont en augmentation." Les pollens de frêne et de peuplier seront en progression sur les prochains jours, ils sont actuellement présents essentiellement sur la Méditerranée, mais ils gagneront de plus en plus de terrain.

Le RNSA alerte :" Attention à la pollution atmosphérique qui peut exacerber les symptômes d'allergie aux pollens en fragilisant notamment les voies respiratoires lors des épisodes de pollution. Les allergiques doivent impérativement suivre leur traitement ou consulter leur médecin en cas de symptômes."

Allergie aux pollens : quelles solutions pour soulager ?

Rhinite, conjonctivite, urticaire, les pollens explosent dans les régions de France. Les personnes allergiques peuvent être soulagées grâce à différents traitements symptomatiques : antihistaminiques, traitements locaux, corticoïdes, etc.

En matière d'allergie aux pollens, il existe différents types de traitements. Si certains sont curatifs (c'est la désensibilisation), d'autres permettent de soulager rapidement les symptômes des patients.

Le point sur les traitements symptomatiques 

Les traitements symptomatiques de l'allergie :

- Les antihistaminiques

Ces médicaments s'opposent aux effets de l'histamine, substance inflammatoire libérée au cours de la réaction allergique. Ainsi, les antihistaminiques par voie orale soulagent en diminuant l'inflammation allergique et en réduisant les symptômes de la pollinose (rhinite, conjonctivite, urticaire).

Aujourd'hui, c ertains médicaments antihistaminiques sont vendus sans ordonnance, permettant aux patients d'être soulagés momentanément avant de consulter un médecin.

- Les traitements locaux

Selon les symptômes observés, ils s'administrent dans le nez, les yeux ou les bronches.

  • Le nez : sérum physiologique, spray nasal d'anti-inflammatoires ou de cromoglycate de sodium ou d’antihistaminique.
  • Les yeux : collyres antiallergiques de cromoglycate de sodium d’antihistaminique ou d’autres anti-allergiques.
  • Les bronches : broncho-dilatateurs, corticoïdes, anti-inflammatoires locaux.

- Les anti allergiques

Ces médicaments s'utilisent sous forme de spray nasal ou de gouttes pour les yeux. Ils bloquent la libération de certains médiateurs de la réaction allergique.

- Les corticoïdes

Ce sont de puissants anti-inflammatoires qui s'emploient fréquemment sous forme de spray nasal ou bronchique dans le traitement de l'asthme. Des cures courtes de corticoïdes (7 jours maximum) sous forme de comprimés sont parfois conseillées dans des formes sévères de l'allergie pollinique.

Il est aujourd'hui déconseillé d'utiliser des corticoïdes à action retardée par voie injectable. 

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Source :  Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), BULLETIN ALLERGO POLLINIQUE, 22 février 2019