5 astuces pour mieux dormir à deux

Consulter pour les ronflements
Le ronflement est un véritable enfer pour celui qui le subit. Selon une récente étude britannique, le nombre de ronfleurs aurait doublé en vingt ans.
Dans leur rapport, publié dans la revue Sleep Medicine et relayé par le Daily Telegraph, les chercheurs du Royal National Throat, Nose and Ear Hospital, un hôpital spécialisé en oto-rhino-laryngologie situé à Londres, ont constaté que 7% de la population souffrait aujourd’hui d’apnée du sommeil, un trouble respiratoire caractérisé par des interruptions de la respiration alors qu’on en dénombrait 4% de moins il y a 20 ans.
L’étude a montré que 4 personnes sur 10 ronflaient au moins 3 nuits par semaine et que cela concernait principalement les hommes. Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont suivi 1.239 adultes volontaires. D’après les scientifiques, l’obésité ainsi que la lumière bleue émise par les smartphones, tablettes et autres ordinateurs pourraient expliquer cette augmentation du nombre de ronfleurs.
« Le ronflement est un sujet qui doit absolument être abordé en couple car celui qui ne ronfle pas risque de ne pas se sentir entendu dans ses besoins de tranquillité et par conséquent de nourrir de la rancœur vis-à-vis de son partenaire. Dans un premier temps, on peut demander conseil à son pharmacien qui nous procurera des produits adaptés, et si le symptôme persiste, il est important de consulter un spécialiste car les ronflements peuvent être liés à des troubles respiratoires plus graves », estime le sexothérapeute.
Miser sur un grand lit ou deux lits jumeaux

Lorsque dormir à deux vire au cauchemar parce que l’autre prend trop de place, qu’il ronfle ou qu’il bouge, changer de lit s’impose. Pourquoi ne pas miser sur un lit de 180 voire 200cm ? C’est le moyen le plus sûr de ne pas se sentir gêné et de retrouver un sommeil de qualité. Quant à ceux qui éprouvent vraiment le besoin de se sentir seul pour dormir, il reste la solution des lits jumeaux.
« Certaines personnes ne supportent pas de dormir avec l’autre, sont-elles anormales ? Non, c’est une question d’habitude et de besoins personnels. Dans tous les cas, prendre des lits jumeaux peut constituer une première étape avant de décider de faire chambre à part. Tout dépend ce qui nous empêche de continuer à dormir ensemble », précise le psychothérapeute et sexothérapeute.
Avoir deux couettes

Si beaucoup se sentent rassurés par la présence d’une autre personne dans leur lit, d’autres en revanche, le vivent mal. Pour retrouver un peu d’intimité dans le sommeil, avoir une couette chacun se révèle être une solution intéressante.
« Après avoir passé nos premières nuits collés l’un à l’autre, vient le moment où l’on se déscotche et où chacun cherche sa place dans le lit. La nuit peut alors devenir un combat si l’un tire la couette à lui et que l’autre se retrouve frigorifié. Pourquoi se faire la guerre ? Pour y remédier, il faut penser à la couette taille XXL ou avoir chacun sa couette, ce qui permet à chacun de choisir son confort et de préserver sa chaleur », explique Pascal Anger.
Faire chambre à part

Lorsqu’aucune des solutions évoquées précédemment ne suffit à régler l’inconfort généré par le fait de dormir à deux, on peut envisager de faire chambre à part. Dans son numéro daté du 9 au 20 mars 2019, le magazine Society a consacré un grand dossier au sommeil. Il relate que 8% des français font chambre à part.
« C’est souvent difficile d’admettre que c’est une solution mais le couple se vit différemment aujourd’hui, on a besoin d’espace, de pouvoir se relâcher, d’autant que le sommeil est très important pour la santé », explique le sexothérapeute. Et de préciser : « Faire chambre à part, cela se prépare. Au besoin, on peut en parler avec un thérapeute de couple afin de déconstruire les clichés sur le couple ».
Reste ensuite à déterminer si on en parle ou non à son entourage, sachant que cette décision risque d’être mal perçue. Quoi qu’il en soit, cela relève de notre sphère privée et ne regarde que notre couple !
Sources
Heavy snorers double in number over the past 20 years. Étude publiée dans le journal Sleep Medicine et relayée dans le Daily Telegraph
Magazine Society n°101, (7-20 mars 2019), dossier la grande insomnie