Les poissons de la mer baltique sont toxiques

L'évaluation scientifique de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) sur les risques sanitaires, ne montre aucune différence entre le poisson sauvage et le poisson d'élevage. En revanche, les poissons pêchés dans la mer Baltique contiennent des taux anormalement élevés de certaines substances toxiques. Une alerte sanitaire est lancée.

L'analyse des taux de nutriments et des concentrations de contaminants ne montre pas de différence significative entre les poissons sauvages et d'élevage. Cependant, des dissemblances régionales existent, par exemple dans la mer Baltique. Et en effet, lors de cette évaluation, une attention particulière a également été portée aux poissons de la mer Baltique, conformément à la demande du Parlement européen.

En 2002 déjà, un constat inquiétant avait été dressé sur l'état de l'environnement de la mer Baltique. Cette région, où vivent plus de 85 millions de personnes, est menacée par des pollutions croissantes, industrielles et agricoles, mais également par la présence de munitions et d'armes chimiques immergées depuis des dizaines d'années, et par des rejets d'hydrocarbures. Or la Baltique est une mer semi-fermée et peu profonde, qui ressemble davantage à un lac qu'à un océan. Il était donc normal de s'inquiéter de la qualité sanitaire des poissons pêchés dans ce « lac » pollué. Aujourd'hui, la réponse concernant la dangerosité de consommer des poissons issus de la Baltique, se trouve dans l'avis que vient de formuler l'Autorité européenne de sécurité des aliments.

Les concentrations de polychlorobiphényles (PCB) e famille de substances hautement toxiques, retrouvées dans les harengs et les saumons pêchés dans la mer Baltique sont respectivement 3,5 et 5 fois plus élevées que dans les autres poissons. La teneur des eaux en PCB baissait depuis une trentaine d'années, mais aujourd'hui ce processus semble être stabilisé à des niveaux suffisamment élevés pour que les concentrations retrouvées dans les poissons imposent de lancer une alerte sanitaire.

En conclusion, la traçabilité des aliments issus de la pêche devrait être renforcée. Parallèlement, il conviendrait de formuler des recommandations pratiques, notamment à destination des femmes enceintes, de celles qui allaitent et des enfants en bas âge.

En pratique, consommez du poisson au minimum deux fois par semaine, en évitant ceux en provenance de la Baltique…

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), avis du groupe scientifique CONTAM relatif à l'évaluation de la sécurité du poisson sauvage et d'élevage, 5 juillet 2005.