La pilule contraceptive est aussi bonne pour la santé

Effrayées par les risques de thrombose veineuse liés à la prise des pilules de 3ème génération, de nombreuses femmes ont soit changé de pilule, soit arrêté la pilule. Une étude américaine nous rappelle que la pilule a aussi un effet protecteur intéressant à connaître contre le cancer de l’ovaire.
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Des risques thromboemboliques très liés aux facteurs de risques cardiovasculaires

La panique engendrée par l’annonce de quelques cas d’accidents thromboemboliques sous pilule permit de bien redéfinir les bonnes pratiques de prescription médicale de la contraception. Elle a aussi permis d’obtenir enfin de vrais chiffres sur l’ampleur du problème. Ce n’est en effet que le 26 juin que le rapport final de la Sécurité sociale a rendu publics les chiffres officiels de tels accidents en France. La logique d’accès libre aux données publiques (ou open data) n’est en effet pas en place en France et seuls les organismes publics ont accès aux données de prescription médicale (SNIIRAM ou base de données de l’Assurance maladie).

Il en ressort que ces accidents thromboemboliques, comme l’embolie pulmonaire, l’infarctus du myocarde ou l’accident vasculaire cérébral, sont effectivement doublés avec les pilules de 3ème génération, par rapport aux pilules de 2ème génération, comme les travaux scientifiques le laissaient déjà entendre. Il en ressort ainsi que ce risque est de 50 cas pour 100.000 personnes-années pour les 3ème génération contre 25 cas pour 100.000 personnes-années pour les 2ème génération. Ce risque est surtout important en début de traitement et en cas d’association avec d’autres facteurs de risques cardiovasculaires comme le tabagisme, l’hypertension, le diabète, et aussi l’âge.

Plus de pilules de 2ème génération et moins de pilules de 3ème génération

Ce constat a chamboulé la prescription de contraception en France, les pilules de 3ème et 4ème génération ayant beaucoup reculé, alors que celle des pilules de 1ère et 2ème génération a beaucoup monté. Les autres modes de contraception dont les dispositifs intra-utérins (ou stérilets) ont aussi beaucoup monté, ce qui explique qu’au final la prescription des pilules a diminué de 2,4 % en général.

Mais on peut aussi avoir une lecture positive de ce phénomène. En effet, pour une femme qui supporte bien sa pilule et qui ne présente pas de risque cardiovasculaire particulier, le risque d’accident thromboembolique reste très faible et est contre balancé par une protection contre le cancer de l’ovaire.

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