Confinement : délai de l’IVG médicamenteuse à domicile prolongé, ce qu’il faut savoir
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IVG à domicile : il ne faut pas être seule

IVG à domicile : il ne faut pas être seule© Adobe Stock

Selon la HAS, il est préférable que la femme ne soit pas seule à son domicile pendant la prise et l’action des médicaments. Si elle confinée seule, un proche peut la rejoindre chez elle sans craindre une amende. En effet, ce trajet fait partie des dérogations de sortie autorisées. Il suffira de cocher le motif “Déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants” sur l’attestation. 

Le Dr Pia de Reilhac explique “Il est important d’être bien entouré à ce moment-là. Par son médecin grâce à la visioconférence, mais surtout par ces proches”.

Cette extension temporaire du délai de l’IVG médicamenteuse - tandis que l'épidémie accapare les forces des services hospitaliers - est la bienvenue. Toutefois, la gynécologue prévient les patientes “Un avortement médicamenteux après 7 semaines n’est pas tout à fait comme ceux réalisés plus tôt”. 

Les patientes risquent, en effet, de devoir faire face à des saignements prolongés et plus abondants ainsi que des douleurs plus vives, induites par les contractions utérines. “Par ailleurs, à 7, 8, 9 semaines d'aménorrhées, l’embryon peut se voir. Ces événements ne sont pas faciles à vivre. C’est pourquoi, il est important de ne pas être seule”, martèle l’experte.

Elle prévient “parfois l’avortement échoue et est incomplet, il est alors nécessaire d’aller à l'hôpital pour subir une intervention chirurgicale pour le traiter, interrompre la grossesse qui se poursuit ou pour maîtriser les saignements”.

Le Dr Pia de Reilhac “Cette mesure est une bonne chose, car elles apportent une réponse aux demandes d’IVG, dans des conditions ne conduisant pas à dépasser les délais légaux d’IVG et en évitant les contaminations au COVID-19. Toutefois, nous remarquons que les femmes se rendent compte de leur grossesse assez vite depuis le début du confinement. Les avortements médicamenteux entre la 7e et 9e semaines ne devraient donc pas être la majorité des cas”.


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Source : Merci au Dr Pia de Reilhac, gynécologue et présidente de la FNCGM (Fédération Nationale des Collèges de Gynécologie Médicale)
Réponses rapides dans le cadre du COVID-19 - Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) médicamenteuse à la 8ème et à la 9ème semaine d’aménorrhée (SA) hors milieu hospitalier, HAS, 9 avril