Améliorer la prévention et diversifier les modes de contraception

Dans son dernier rapport sur la contraception et l'interruption volontaire de grossesse (IVG), l'Inspection générale des Affaires Sociales (Igas) conclut à la nécessité de renforcer la communication auprès du grand public en matière de contraception, et de diversifier les méthodes contraceptives proposées. En effet, malgré une diffusion massive de la contraception, le nombre d'IVG reste stable, et 72 % d'entre elles sont réalisées sur des femmes qui étaient sous contraception.
Sommaire

Une contraception inadéquate

La majorité des femmes françaises utilisant une méthode contraceptive ont recours à la pilule. Or, 42 % des IVG sont réalisées sur des femmes qui utilisaient une contraception médicale (pilule, stérilet). Cet " échec contraceptif " peut s'expliquer par les contraintes d'observance que pose la contraception orale (prise de la pilule à heure fixe). Les inspecteurs de l'Igas recommandent donc de diversifier les modes de contraception proposés aux femmes : anneau, implant, stérilet...

Un accès encore difficile à la contraception pour les mineures

La situation des mineures en matière de contraception est quant à elle paradoxale : elles n'ont pas besoin d'autorisation parentale pour se rendre chez un médecin et obtenir une ordonnance contraceptive, mais n'ont pas de couverture sociale autonome, ce qui leur pose des problèmes de financement et d'accès à la contraception. Pour remédier à cette situation, le rapport préconise un accès gratuit et confidentiel des jeunes au conseil ainsi qu'à la délivrance des produits contraceptifs.

Une information insuffisante

Les connaissances des jeunes en matière de contraception demeurent insuffisantes, malgré l'obligation d'éducation sexuelle à l'école depuis 2001. Cette dernière est appliquée de façon inégale selon les établissements. Beaucoup d'adolescents ont ainsi des conceptions fausses sur la contraception, comme par exemple la croyance qu'il est impossible de tomber enceinte lors du premier rapport sexuel. Des campagnes d'information régulières sur la contraception sont donc nécessaires. Plus largement, une communication globale et continue axée sur la santé sexuelle et reproductive et non sur des risques spécifiques (infections sexuellement transmissibles, grossesses non désirées...) serait bénéfique.

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