Un pédiatre décède d’une méningite en Corse

Un pédiatre est mort des suites d'une méningite fulgurante à Bastia en Corse, lundi 10 décembre. L'Agence Régionale de Santé indique avoir pris les mesures nécessaires de prévention pour les personnes ayant pu être en contact avec lui.
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Un pédiatre âgé de 44 ans qui remplaçait un confrère au CHU de Bastia en Corse est décédé d'une méningite foudroyante. Il a été pris en charge à la sortie de sa garde mais ne s'en est pas sorti. Ayant été en contact avec plusieurs personnes lors de ses consultations, des inquiétudes sont très vite apparues en raison du risque de contagion. Mais l'Agence régionale de santé (ARS) se veut depuis le début rassurante indiquant que le praticien a été victime d'une infection à méningocoque B, "un germe très fragile qui ne survit pas dans un milieu extérieur" et qu' "il n'y a pas eu sur une durée longue d'actes de soins où ce docteur soit resté au moins une heure avec un patient". "Tous les personnels, les patients et leurs entourages qui ont été en contact proche avec ce praticien ont été identifiés et contactés individuellement pour leur recommander de prendre le traitement prophylactique adapté."

Des enfants sortis de l'hôpital sans avoir été prévenus ?

Peut-être pas tous en réalité puisque Josette Risterucci, la présidente de la Conférence régionale de la santé, a révélé à France Bleu Cors e que l'ARS avait laissé sortir des enfants, dont un nourrisson de 4 jours, ayant vu le médecin avant son décès sans avoir prévenu les familles ni prescrire de traitements préventifs. Elle envisage de porter plainte face à ce couac "inadmissible". Les personnes ayant été contactées par l'ARS se serait vu proposer un traitement prophylactique par antibiotique pour les enfants. Les patients auraient 10 jours pour se faire administrer le traitement. Dans l'hôpital, la médecine du travail a rencontré les membres du personnel hospitalier ayant été en contact avec le praticien et décidé de traiter en prévention une partie d'entre eux ayant été en contact prolongé avec le pédiatre. 

Des symptômes similaires à ceux d'une grippe

Les infections invasives à méningocoque telles que les méningites sont dues à une bactérie : le méningocoque. Il existe plusieurs types de méningocoques. Les plus fréquents en France sont les méningocoques de groupe B, C, W et Y.  La méningite est une infection des enveloppes entourant le cerveau : les méninges. Les symptômes d'une méningite à méningocoque ressemblent à ceux d’une grippe : fièvre, grosse fatigue, pâleur, maux de tête, douleurs articulaires, vomissements. Des symptômes spécifiques apparaissent plus tard : raideur de la nuque et purpura, c’est-à-dire l’apparition de taches rouges sur la peau.

Il s’agit d’une urgence absolue car la méningite peut engager le pronostic vital. Son taux de mortalité varie entre 5 à 10 % et ce malgré un diagnostic et un traitement précoces et appropriés. Les séquelles peuvent être aussi invalidantes : jusqu’à une personne sur cinq en souffrira à vie de séquelles invalidantes : problèmes neurologiques, surdité, insuffisance rénale, amputation.

 

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Source : - Méningite, infections invasives à méningocoques, 8 octobre 2015.