Sexualité ; où en sont les Françaises en 2019 par rapport aux sondages antérieurs ?

Un nouveau sondage de l'Ifop en partenariat avec le magazine Elle révèle le rapport qu'ont les Françaises avec leur sexualité ; sont-elles plus libres ? Masturbations, sodomie, sex-toys...Quelles pratiques sont les plus favorisées ? Voici les révélations et changements sur la sexualité des Françaises en 2019 par rapport aux sondages antérieurs. 
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Où en est la vie sexuelles des femmes en 2019 ? C'est sur quoi s'est penché le magazine Elle qui a fait réaliser par le Département "Genre, sexualités et santé sexuelles" de l'Institut Français d'Opinion Publique (Ifop) une grande enquête sur "les évolutions des pratiques sexuelles mais aussi de leur relation au corps, au couple et au plaisir". Les résultats du sondage ont été publiés le 15 février 2019 sur le site internet de l'Ifop.

En 2019,  76% des femmes se sont déjà masturbées

L'enquête  a été menée sur un échantillon de 1007 femmes âgées de 18 ans et plus, du 28 au 29 janvier 2019. Par rapport à des sondages antérieurs, les résultats de cette enquête sur la sexualité des Françaises en 2019 révèlent plusieurs évolutions et de nouvelles tendances :

L'enquête révèle qu'en 2019, 76% des femmes se sont déjà masturbées au cours de leur vie, contre 60% en 2006. Ainsi, trois femmes sur quatre en 2019 admettent avoir eu recours à la masturbation. Un chiffre multiplié par quatre en presque 50 ans : en 1970, à peine 19% des femmes admettaient avoir déjà pratiqué la masturbation (Rapport Simon).

Les résultats montrent aussi qu'en 2019, 47% des femmes admettent avoir déjà été sur un site pornographique, un chiffre en forte hausse par rapport à 2006 où 4% des femmes admettaient être déjà allées sur un site X. Ainsi, l'Ifop informe que "cette auto-érotisme féminin apparaît être en concordance avec l'accès plus large des Françaises à des supports d'excitation sexuelle comme les films ou des images pornographique".

Il n'y a pas seulement le porno sur internet, les sextoys ont largement le vent en poupe : le nombre de Françaises utilisant des objets de stimulation physique a explosé : près d'une femme sur deux (43%) admet en 2019 avoir déjà utilisé un sextoy, contre 37% en 2012 et à peine 9% en 2007.

Un répertoire sexuel de plus en plus diversifié

L'enquête de l'Ifop en partenariat avec Elle révèle que les pratiques annales ont la cote : 22% des femmes ont déjà introduit un doigt dans l'anus de leur partenaire (versus 52% des hommes), et 15% des femmes observées ont déjà pratiqué un anulingus à un homme, contre 26% des hommes.

L'Ifop informe que le répertoire sexuel des Françaises est de plus en plus diversifié, notamment par la généralisation de certaines pratiques comme la fellation, le cunnilingus ou la sodomie. Effectivement, la sodomie devient une pratique qui prend de l'ampleur puisque  53% des femmes admettent s'y être déjà prêtées au moins une fois dans leur vie contre 46% il y a cinq ans. Cependant, c'est une pratique qui est plus présente avec l'âge. Contrairement aux idées reçues, on ne compte que 5% de femmes de moins de 30 ans ayant déclaré pratiquer "souvent" la sodomie, et 5% "parfois".

Une remise en cause du clivage "pénétré/pénétrant"

De plus, 91% des femmes ont déjà pratiqué la fellation, un chiffre qui a fortement augmenté et qui se rapproche de ceux des hommes (89% ont déjà fait un cunnilingus) : on observe donc une réciprocité dans l'échange de ces pratiques préliminaires.

Par rapport à ces méthodes qui ont le vent en poupe, l'Ifop revient sur l'anulingus et la pénétration digitale de l'anus et ajoute : "cette “inversion” des rôles s’avère symptomatique de l’idéal d’égalité et de réciprocité qui imprègne désormais le discours normatif sur la sexualité de couple et, plus largement, d’une certaine remise en cause du clivage "pénétrant/pénétré" structurant traditionnellement les représentations sociales et culturelles de la sexualité hétérosexuelle." 

Le retour au poil, mais pas chez les jeunes

Le poil fait son retour , une femme sur quatre entre 35 et 50 ans ne s'épile pas du tout ; 24% contre 15% en 2013. Cependant, seules 11% des jeunes Françaises de moins de 25 ans ne s'épilent pas alors que plus de la moitié, soit 54%, optent pour l'épilation intégrale. Ainsi, le retour au poil ne concerne pas les jeunes.

 

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