Risques allergiques : faut-il protéger les bébés de la pollution ?

La pollution fait partie des facteurs de risque d’ allergies respiratoires. C’est que l’exposition aux polluants atmosphériques altère et irrite les voies respiratoires, augmentant le risque de développement d’une allergie. Sachant que le risque d’allergie peut se mettre en place dès la naissance, que la qualité de l’air est particulièrement importante chez les nourrissons dont l’appareil respiratoire est en plein développement, comment les protéger de la pollution ?
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Les risques d’allergie

Allergies aux pollens, à certains aliments, aux acariens, aux poils d’animaux, etc. Les allergies sont nombreuses et débutent souvent dès l’enfance.

Comment les prévenir et diminuer les risques d’allergie dès la naissance sont des questions fréquentes surtout lorsqu’un des parents, un frère ou une sœur est déjà allergique.

Concernant la pollution, elle représente elle aussi un facteur de risque d’allergie respiratoire pouvant mener à l’asthme, car les polluants agressent directement les muqueuses respiratoires à un moment clé de leur développement.

En effet, les bébés ont besoin d’un air de bonne qualité, car leurs voies respiratoires étant en développement, elles sont particulièrement sensibles aux polluants, lesquels peuvent entraîner des modifications irréversibles et favoriser le développement de maladies allergiques, dont l’asthme. Toux, irritation, nez qui coule, yeux rouges, sont autant de signes respiratoires pouvant suggérer une exposition à la pollution, voire les prémices d’une véritable allergie. D’ailleurs, un enfant asthmatique développera davantage de symptômes après exposition à une atmosphère polluée.

Comment éviter que bébé ne respire trop de polluants ?

Et si on allait respirer l’air de la campagne ?

Évidemment, habiter la campagne limite les expositions à la pollution. Mais vous pouvez aussi régulièrement vous y rendre en promenade pour permettre à bébé de prendre un bon bol d’air. Vous devrez alors vous éloigner d’au moins 50 km de la ville la plus proche et éviter les embouteillages au retour au risque de perdre une partie des bénéfices de cette escapade (l’habitacle de la voiture concentre les polluants automobiles). Si vous avez le choix, sinon pour les vacances, privilégiez les séjours à la mer (l’air marin chasse efficacement les polluants) et la montagne à condition de rester en dessous de 1.000 m d’altitude.

Les conditions atmosphériques idéales pour les sorties

Ne pas sortir en ville n’est pas non plus une solution. Alors idéalement, privilégiez les promenades plutôt le matin, par temps sec et par beau temps, mais pas trop chaud non plus (il faut se méfier des journées très ensoleillées sans aucun vent). Sortir après une averse ou une tempête est une bonne idée, car de telles intempéries dispersent les polluants. En revanche, évitez les jours de brouillard qui concentrent les polluants.

Bien entendu, les heures de pointe, synonymes de forte circulation automobile, sont à fuir, tout comme les trajets à proximité des axes routiers. Réfléchissez à votre itinéraire afin d’emprunter les voies les plus verdoyantes.

Attention à la poussette !

On ne s’en rend pas forcément compte, mais la poussette est une des premières situations d’exposition des bébés à la pollution. En effet, les bébés ainsi promenés sont à hauteur des pots d’échappement : on estime qu’ils respirent ainsi jusqu’à 30% de polluants de plus que les adultes ! Alors un conseil, ne vous arrêtez pas à hauteur du pot d’échappement d’une voiture qui démarre. De la même façon, évitez de passer par les rues embouteillées le matin en déposant votre enfant à la crèche, quitte à faire un détour ! Et pourquoi pas privilégier le porte-bébé ?

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Source : Marcel Rufo, “Elever bébé”, Editions Hachette.