Sexualité : est-ce risqué en fin de grossesse ?

Peut-on poursuivre une activité sexuelle durant la grossesse ? La réponse est oui et c'est même conseillé pour l'intimité du couple. Qu'en est-il en fin de grossesse, particulièrement en cas de risque d'accouchement prématuré ?
Sommaire

Activité sexuelle et grossesse sont compatibles

Dès le début de la grossesse, l'activité sexuelle est un sujet tabou. Variation de la libido, peur de faire mal au bébé, font partie des explications de la baisse de l'activité sexuelle chez la femme enceinte. Pourtant, anatomiquement, il n'y a aucune contre-indication.La poursuite d'une activité sexuelle est même conseillée pour la fusion du couple.Le plus souvent, les nausées et autres maux du début de la grossesse mettent la libido en berne au cours du premier trimestre, laquelle remonte plutôt bien au deuxième trimestre avant de chuter à nouveau en fin de grossesse.

Et en fin de grossesse ?

Mais si l'activité sexuelle n'a pas d'influence négative sur le bon déroulement de la grossesse, la question mérite d'être posée en ce qui concerne la fin de la grossesse et encore plus en cas de grossesse compliquée.Des chercheurs viennent de répondre à cette question en étudiant la fréquence des accouchements prématurés dans une population de femmes à haut risque de prématurité. Ils constatent que le nombre de partenaires ou la fréquence des rapports durant toute la grossesse (même en fin de grossesse), n'augmente pas le risque d'accouchement prématuré. La recommandation interdisant l'activité sexuelle chez les femmes enceintes en fin de grossesse et en cas de risque d'accouchement prématuré n'est donc pas fondée.Ce résultat est en accord avec les données de certaines études antérieures, dont l'une avait même suggéré que l'activité sexuelle pouvait inversement diminuer le risque de prématurité.

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.

Source : Yost N. et coll., Obstet. Gynecol., 107 : 793-7, 2006.