Plus de travail, plus de santé, moins d’Alzheimer !

Bonne nouvelle : le risque de démence diminue de manière importante dans les pays occidentaux. Cela s’explique par une meilleure prévention des risques cardiovasculaires et par une augmentation du niveau d’éducation. Autre bonne nouvelle : retarder l’âge du départ à la retraite est aussi bénéfique… Finalement, notre cerveau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…

Le nombre de démences a beaucoup diminué en 20 ans

Le nombre de personnes atteintes par la maladie d’Alzheimer ne cesse d’augmenter dans nos pays occidentaux. Cela fait peur, mais cela semble s’expliquer par l’augmentation de nos populations âgées, ainsi que par le nombre toujours plus important de personnes qui survivent à leurs attaques cérébrales.

Autrement dit, on est en meilleure santé, on vit plus longtemps, mais de ce fait on est davantage exposé aux démences.

Cela semble logique, mais dans les faits, c’est heureusement faux !

C’est ce que viennent de montrer une étude danoise puis une étude britannique. En Grande-Bretagne par exemple, l’examen d’un échantillon de population de plus de 65 ans, à 20 ans d’intervalle (1989-1994 / 2008-2011), avec la même méthode, a permis de constater une baisse relative du nombre des cas. Les chercheurs ont tout simplement extrapolé leurs résultats d’il y a 20 ans avec la population anglaise de l’époque, pour estimer, avec la population actuelle, le nombre de cas théoriquement observables. Les mesures réalisées ont permis de constater une baisse de 214.000 démences par rapport au nombre de cas attendus, soit une baisse de 24 %, ce qui est vraiment considérable. Ainsi, dans des populations comparables en termes d’âge et d’habitat, on observe un recul important du risque de démence. Chez les femmes de 80 à 84 ans la fréquence des démences est passée de 14,6 % en 1991 à 10,6 % en 2011, tandis que chez les hommes du même âge elle diminuait dans le même temps de 13,9 % à 9,5 %.

Les chercheurs expliquent ces bons résultats par une meilleure prévention des maladies cardiovasculaires et par une augmentation du niveau d’éducation. Ces résultats sont motivants pour continuer à s’occuper activement de sa santé !

Retarder volontairement l’âge de départ pour sa propre retraite ?

Dans le même temps et sur le même sujet, le Centre international sur la longévité (CIL), révèle en avant-première les résultats d’une enquête passionnante, menée en son nom par l’Inserm. Les chercheurs font le constat que chaque année travaillée en plus, après 60 ans, réduit de 3% le risque de faire une maladie d'Alzheimer

Et ces résultats sont d’autant plus crédibles qu’ils ont été obtenus grâce aux données concernant de très nombreuses personnes. L’Inserm a en effet eu accès aux statistiques de départ à la retraite et de santé de 429.000 personnes cotisant au RSI, le régime social des travailleurs indépendants.

Le travail est donc bon pour la tête, à défaut d’être toujours bon pour la santé.

Notons quand même que les travailleurs indépendants ont davantage la possibilité de gérer leur carrière et donc de choisir librement l’âge de leur départ à la retraite. Ce serait un argument pour donner aux gens plus de latitude pour travailler plus longtemps s’ils le souhaitent.

Augmentation de la durée de vie, diminution des démences, meilleur état de santé, autant de bonnes nouvelles qui devraient nous amener à revoir nos opinions sur les seniors… Ils sont de plus en plus en grande forme !

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