Endométriose : réduire les douleurs avec des solutions naturelles

L’endométriose n’est pas une maladie rare, elle concerne une femme sur 10. Cette anomalie est liée à la présence d’endomètre (le tissu qui tapisse la muqueuse utérine) hors de l’utérus. Le plus souvent, les organes touchés sont les ovaires, le rectum, la vessie, le vagin, etc. Le diagnostic de la maladie est posé grâce à un examen clinique et l’imagerie médicale (échographie, IRM, …) et, si nécessaire, l’analyse du tissu prélevé lors d’une chirurgie. Alors que chez certaines femmes cette maladie est asymptomatique, chez d’autres elle se manifeste par une douleur pelvienne pouvant être particulièrement aiguë notamment pendant les règles. Le fait que les symptômes se déclenchent de manière cyclique est un signe de la maladie. Par ailleurs, chez certaines femmes, les douleurs se déclarent également pendant les rapports sexuels ou lors de la miction. 

Afin de limiter au maximum les douleurs, les femmes souffrant d’endométriose se voient souvent prescrire un traitement hormonal destiné à supprimer les règles. “ Ce traitement réduit les douleurs liées à la réponse hormonale des lésions d’endométriose et peut permettre de stabiliser les lésions, voire de diminuer légèrement leur volume”, précise l’Inserm. Si des médicaments existent pour tenter de calmer la douleur, d’autres solutions existent. En effet, certaines femmes choisissent de se tourner vers des approches naturelles. “Les solutions naturelles ne doivent pas remplacer les médicaments. Ces approches sont à tester en complément d’un suivi médical”, recommande Yasmine Candau, présidente de l’association EndoFrance.

Des thérapies manuelles pour limiter le stress

L’endométriose est une maladie qui fait mal. Le combat de chaque femme est véritablement de lutter contre la douleur et de vivre un quotidien plus serein. Si les douleurs de l’endométriose sont à leur maximum pendant les règles, elles peuvent également se faire ressentir tous les jours. “L’ostéopathie, la kinésithérapie ou la fasciathérapie sont des thérapies manuelles qui permettent une meilleure gestion de la douleur”, décrit Yasmine Candau. Avant d’ajouter : “L’ostéopathie a une bonne action car elle permet un assouplissement des tissus, elle réduit les adhérences après l’opération et génère un assouplissement général des tissus”. De plus, d’autres approches naturelles peuvent aussi aider à diminuer le stress et donc à mieux gérer la douleur comme l’acupuncture l’hypnose, la sophrologie ou le yoga. 

La chaleur pour soulager la douleur

Il n’existe pas de thérapie naturelle idéale. Chaque femme doit tester ce qui existe afin de trouver l’approche qui lui convient le mieux. “La bouillotte est utilisée par de très nombreuses femmes atteintes d’endométriose. La chaleur fait du bien et apaise les douleurs quotidiennes”, rapporte la présidente de l’association.

Certaines personnes optent pour les tisanes ou l’homéopathie mais, là encore, le bénéfice est propre à chaque patiente. “Attention aux plantes, elles peuvent interagir avec les traitements médicamenteux et entraîner des réactions allergiques ou inappropriées”. De même, les huiles essentielles sont à manier avec prudence et avec l’appui d’un praticien. Certaines femmes mettent également en avant l’effet bénéfique d’un cataplasme d’argile verte.

Alimentation et neurostimulation

“Comme pour le reste, il appartient à chaque femme de trouver l’alimentation qui lui correspond. Chez certaines, il peut être intéressant d’adopter une alimentation anti-inflammatoire. Par exemple, certaines patientes mettent en avant l’intérêt de supprimer le gluten”, détaille Yasmine Candau.

Enfin, la présidente d’EndoFrance évoque une autre solution naturelle : la neurostimulation pour soulager les douleurs du pelvis. “Cette approche se pratique en particulier dans un centre anti-douleur. Je trouve qu’elle mérite d’être testée, elle peut limiter la prise d’antalgique. Les électrodes sont placées sur la zone douloureuse”.

Plus largement, il est recommandé de tester toutes les approches naturelles permettant de lâcher prise sur la douleur pour éviter de souffrir davantage, surtout quand elle devient chronique.