L'intensité sonore : calculs de niveaux

Watts, Décibels, Hertz... Comment mesure-t-on l'intensité sonore ? Qu’est-ce que représentent ces mesures ?
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Le son se mesure objectivement selon son intensité (ou son volume), sa fréquence et sa durée. Ces trois paramètres permettent de définir les environnements sonores qui nous entourent et d'établir des chartes de sécurité et des seuils de tolérance aux bruits. Nous évoluons tous dans des milieux plus ou moins bruyants, qui peuvent parfois affecter notre qualité de vie. 

L’impact du bruit sur notre bien-être est en effet indéniable. Il nous influence physiologiquement, psychologiquement, mentalement... On insiste ainsi de plus en plus sur l'importance de protéger son capital auditif. S’il est possible de trouver des solutions pour mieux entendre, il n'existe malheureusement pas de remède à la surdité. La solution durable à l'heure actuelle se trouve uniquement dans la prévention. Comprendre l'impact du bruit sur notre oreille et les solutions à mettre en place est donc un enjeu primordial pour les experts de l’audition, comme les Laboratoires Unisson. Les nouvelles technologies permettent aujourd’hui de s'équiper de protections auditives efficaces et confortables, à bas prix. 

Alors, comment quantifier les bruits qui nous entourent ? Quelle est la différence entre les « décibels » et les « watts » ? À quel moment devient-il important de se protéger contre les nuisances auditives ? Et quelles solutions aujourd’hui proposées sur le marché ? 

Comprendre les valeurs utilisées

Le son est une pression d'air exercée par une source sur un récepteur. On peut ainsi mesurer le volume acoustique créé (c'est-à-dire la quantité de vibrations) en calculant son intensité et son niveau d'intensité. Mais quelle est la différence entre l’intensité sonore et le niveau d'intensité sonore ?

L'intensité acoustique se mesure en watts par mètres carré (ou W. mˉ²). L'oreille humaine perçoit les sons dont l'intensité se situe entre 10-12 W. mˉ² et 10 W. mˉ². Cet intervalle est en fait immense et se compose d'environ 10 milliards d'unités de sons. Afin de « simplifier » cette mesure et de la rendre plus facilement utilisable, un logarithme a été créé pour déterminer le niveau d'intensité. C’est ce logarithme qui détermine la quantité de décibels émis. 

Comment évolue le niveau d'intensité sonore lorsque l’on multiplie les sources sonores ?

Si l'intensité en W. mˉ² est linéaire, le niveau d'intensité en dB, lui, ne l'est pas. Cela signifie que l’on peut additionner les watts par mètre carré, les multiplier, etc.… mais pas les décibels. Donc, si un aspirateur émet à 80 dB, deux aspirateurs à 80 dB chacun ne produisent pas 160 dB de volume sonore, mais 83 dB. C’est la magie du logarithme !

Quel est le niveau d'intensité sonore de nos activités quotidiennes ?

Le bruit est omniprésent et toute activité humaine crée une certaine quantité de sons, qui peuvent, à la longue, devenir nocifs pour notre santé et notre environnement. La fréquence de ces bruits est également importante : elle permet de déterminer s'ils peuvent endommager notre oreille interne

À volume égal, les sons aigus sembleront plus sonores que les sons graves. L'oreille humaine a aussi tendance à placer un focus sur les fréquences moyennes. Ainsi, il est parfois nécessaire de pondérer les dB des niveaux d'intensité sonore de nos activités, pour les corriger et prendre en compte leur fréquence d'émission. Ce sont les mesures exprimées en dB(A).

Quelques chiffres importants :

  • le niveau d'intensité sonore du seuil d'audibilité se situe juste au-dessus de 0 dB ;
  • en dessous de 30 dB, l'oreille a tendance à ignorer les bruits entendus ;
  • une conversation « normale » se situe autour de 60 dB ;
  • au-delà de 85 dB, il y a un risque de vieillissement prématuré du système auditif ;
  • une tondeuse émet 90 dB ;
  • un film projeté au cinéma émet autour de 105 dB ;
  • 120 dB est le seuil de douleur où le risque de surdité est accru ;
  • un orchestre symphonique émet un son autour de 135 dB et une fusée au décollage à plus de 180 dB.

Quand se protéger contre les nuisances acoustiques ?

Les bruits qui nous entourent ne sont pas neutres. Le jour comme la nuit, une part importante de la population est exposée à des niveaux de pollution sonore qui ont un effet néfaste sur notre santé. Sources de stress et d'hypertension, les nuisances sonores sont principalement causées par les transports routiers et les bruits de voisinage. 

Les environnements particulièrement bruyants 

Les nuisances sonores sont souvent inévitables en ville ou lorsque l’on habite près d'une gare ou d'un aéroport. Dès que nous sommes exposés à des niveaux supérieurs à 85dB sur une durée prolongée, notre capital auditif commence à diminuer. Au-delà de ce palier, il devient utile de se protéger, même sans gêne auditive (le seuil de gêne est autour de 105 dB et le seuil de douleur autour de 120 dB).

La puissance des ondes sonores s'atténue lorsque l’on s'éloigne de leur source. Pour faire un calcul correct de l'intensité sonore, la distance du récepteur est un facteur crucial. Selon la disposition de l'espace, le son voyage de façon différente et certaines surfaces peuvent absorber le son (les surfaces solides) et l'atténuer, ou au contraire le réverbérer. Il est donc extrêmement difficile de calculer avec exactitude le niveau d'intensité acoustique qui nous entoure. Des applis pour smartphones sont disponibles, et permettent de prendre des mesures plus ou moins exactes et précises. Certaines applis encouragent d'ailleurs leurs utilisateurs à partager les données collectées, afin de les utiliser pour établir des cartes de bruit de notre environnement. Plus performants, et plus coûteux, seuls les sonomètres professionnels permettent de mesurer les dB en un point donné avec exactitude.

Afin de se protéger des volumes et fréquences sonores dangereux pour l'audition, le premier réflexe reste, bien entendu, de se tenir aussi éloigné de la source du bruit que possible. Un deuxième réflexe consiste à équiper ses oreilles de protections adaptées (serre-tête, bouchons d’oreille...). Bouchon d’oreille passif (atténuant tous les sons entrants) ou actif (enregistrant et filtrant les bruits dangereux, tout en conservant les sons bénéfiques), ces petites merveilles de technologie auditive permettent de se protéger sans s’isoler, et de pratiquer nos activités préférées sans compromettre notre capital auditif.

Une perception très personnelle

La sensibilité de chacun au bruit est un facteur déterminant dans le classement d'un bruit (gênant ou tolérable). L'origine du bruit, sa cause, le moment de la journée auquel il est émis... Tout cela contribue à juger subjectivement de la qualité d'un son. Si l’on apprécie tous les bruissements des feuilles balancées par le vent ou le son des vagues sur la plage, nous ne supportons pas tous les cris d'enfants pendant la journée ou la musique dans les bars. Et ce, indépendamment du volume du son émis. 

On sait aujourd'hui que 20 % des surdités apparaissant à l'âge adulte pourraient être évités. Apprendre à se protéger contre les bruits extérieurs est donc devenu récemment un véritable enjeu sanitaire. Les Laboratoires Unisson offrent une gamme variée de protections adaptées aux besoins et budgets de chacun. N’hésitez pas à vous rendre dans un de leurs centres afin de réaliser un bilan et prendre en main votre santé auditive.

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