Divorce : les petits nomades de la garde alternée
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Révolte et distanciation

Dans un premier temps, l’enfant fait de la résistance. Les pédiatres et pédopsychiatres constatent chez ces enfants les symptômes suivants :

  • Un sentiment d’insécurité avec l’apparition d’angoisse d’abandon, l’enfant ne supportant plus que sa mère sorte de son champ visuel, en particulier le soir.
  • Un aspect dépressif avec un regard vide pendant plusieurs heures.
  • Des troubles du sommeil, de l’eczéma, de l’asthme.
  • De l’agressivité, en particulier vis-à-vis de la mère considérée comme responsable de l’éloignement. Les retrouvailles sont difficiles et sans cesse répétées, l’enfant tape sa mère ou la boude, puis refuse peu après tout éloignement d’elle.
  • Une perte de confiance dans les adultes, en particulier vis-à-vis du père dont la vision déclenche une réaction de refus.

À peine l’enfant a-t-il retrouvé un semblant d’équilibre, qu’il doit repartir ! Dans un deuxième temps, l’enfant renonce et fait taire ses symptômes : il ne veut pas décevoir ses parents et se montre parfait, adapté à leurs désirs avec même une bonne réussite scolaire, l’école étant la seule constante dans sa vie.

Le plus souvent, il s’anesthésie pour ne plus souffrir, une partie de lui tente de se détacher d’un des parents tandis que l’autre partie aime ce parent et en a profondément besoin. Cette souffrance risque de réapparaître à l’âge adulte.

Le calendrier de Brazelton

Thomas Berry Brazelton, célèbre pédiatre américain propose un dispositif* qui permet à l’enfant de bénéficier le plus souvent de la présence de son père sans trop de fractures avec sa mère.

  • De 0 à 1 an : rencontres avec le père deux à trois heures, deux à trois fois par semaine sans passer la nuit chez lui.
  • De 1 à 3 ans : à ces trois demi-journées, lorsque l’enfant est familiarisé à son père, on ajoute une nuit dans la semaine sans que la séparation d’avec la mère ne dépasse un jour et demi.
  • De 3 à 6 ans : un week-end de deux jours et deux nuits tous les 15 jours et une journée une semaine sur deux pour que l’enfant rencontre son père chaque semaine. À cela s’ajoute la moitié des vacances scolaires sans dépasser 15 jours consécutifs chez le père.

*Ce calendrier est utilisé en cas de conflit conjugal important par plusieurs tribunaux américains.

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Source : Magazine Côté Santé